
M. Brahimi, dont c’est la première visite depuis sa prise de fonctions début septembre, devait rencontrer le chef de la diplomatie Walid Mouallem.
Aujourd’hui, il doit rencontrer des membres de l’opposition de l’intérieur, tolérée par le régime et samedi, s’entretenir avec le président syrien, selon la même source.
L’émissaire, qui a succédé à Kofi Annan, avait jugé lundi sa mission «extrêmement difficile», alors que le conflit armé en Syrie ne donne aucun signe de répit.
Par ailleurs, au moins quatre civils ont été tués jeudi dans un bombardement dans la province d’Alep, dans le nord de la Syrie, tandis que des combats entre rebelles et soldats ont éclaté dans la nuit à Damas, selon une ONG et des militants.
Par ailleurs, un ex-député syrien, Ahmad el-Turk a été abattu par les forces de sécurité qui perquisitionnaient sa maison jeudi à l’aube et ont arrêté son fils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG qui se base sur un large réseau de militants.
A Alep même, où une bataille cruciale a lieu depuis plus d’un mois et demi, plusieurs quartiers étaient bombardés par l’armée selon l’OSDH.
Les Comités locaux de coordination (LCC), qui animent la contestation sur le terrain, ont indiqué que l’armée bombardait violemment à l’artillerie le quartier sud de Ferdous, dans cette deuxième ville du pays.
A Damas, une voiture piégée a explosé dans le quartier de Roukneddine (nord) sans faire de victimes alors que l’armée bombardait celui de Tadamoun (sud), selon l’OSDH.
Les LCC ont fait état de leur côté de violents combats dans la nuit entre l’armée régulière et l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles) à Qaboun, un quartier rebelle dans l’est de la capitale.
Jeudi, les violences ont fait 129 morts —70 civils, 42 soldats et 17 rebelles— à travers le pays, selon un bilan de l’OSDH.