Les ONG Amnesty International et Human Rights Watch ont quant à elles demandé lundi au Conseil de sécurité d'agir à propos de la Syrie afin de faire cesser la répression sanglante.
Le Conseil de sécurité "devrait transmettre la situation en Syrie au procureur de la Cour pénale internationale et s'assurer ainsi que ceux qui commettent des violations systématiques des droits de l'Homme en Syrie soient traduits en justice", a indiqué Amnesty International. "Il devrait imposer un gel des avoirs du président syrien (Bachar al-Assad) et de ses associés de premier plan", a ajouté Amnesty, qui reproche au Conseil son "inaction" qui favorise "l'impunité" et pousse à "davantage de violations des droits de l'Homme".
Les forces de l'ordre syriennes ont perpétré des crimes contre l'humanité lors de la répression brutale des manifestants contre le régime en place, selon le rapport de la Commission d'enquête internationale sur les violations commises en Syrie, publié lundi à Genève. Les preuves réunies par cette Commission d'enquête montrent que ce sont les forces de l'ordre syriennes qui ont commis des crimes contre l'humanité, tels que meurtres, viols, actes de torture, en réprimant de manière brutale les manifestations d'opposition au régime, qui ont commencé en mars dernier. Human Rights Watch a estimé dans un communiqué que le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU devait "prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la mise en place des recommandations de la Commission (d'enquête), y compris en appelant le Conseil de sécurité à imposer des sanctions ciblées et en transmettant la situation en Syrie à la Cour pénale internationale".