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Interrogé sur les livres vers lesquels il se tourne dans les moments difficiles --de la gestion de la crise financière qui avait mis l'économie au bord du précipice à la fusillade dans une école primaire de Newton (Connecticut) dans laquelle 20 enfants de 6 et 7 ans furent froidement abattus--, le président rappelle combien l'exercice du pouvoir peut isoler. "Parfois, cela m'a été très utile de faire un saut dans l'histoire à la rencontre de gens qui, de la même manière, se sont sentis isolés", explique-t-il, citant Abraham Lincoln bien sûr, mais aussi Martin Luther King Jr., Gandhi ou encore Nelson Mandela. "Churchill est un bon écrivain. Et j'ai adoré lire Teddy Roosevelt", ajoute-t-il.
Les biographies de ses prédécesseurs l'ont aussi aidé à résister à la tentation de penser que "tout ce qui arrive à un instant donné est absolument sans précédent, que ce soit désastreux ou formidable". "C'est toujours une bonne chose de penser à (Franklin) Roosevelt essayant de se frayer un chemin à travers la Seconde guerre mondiale", explique Barack Obama, qui lit environ une heure par jour, le soir.
Dans son livre "Dreams from my father" (Les rêves de mon père), il avait évoqué, comme lectures d'adolescence, James Baldwin, Richard Wright, W.E.B Du Bois ou encore Malcolm X pour l'apprentissage et la compréhension de ce que c'est d'"être un homme noir en Amérique". Plus tard, il s'est tourné vers les philosophes, de Saint Augustin à Nietzsche en passant par Jean-Paul Sartre.
Quels sont ses auteurs de référence? Shakespeare, répond le président des Etats-Unis sans hésiter. "Comme la plupart des lycéens lorsqu'on nous a dit de le lire, je me suis dit: «Que c'est ennuyeux». Puis j'ai suivi un cours absolument passionnant à l'université et je me suis plongé dedans".
L'ancien professeur de droit, qui chaque année fait ses courses de Noël avec ses deux filles Malia et Sasha chez "Politics and Prose", librairie indépendante de Washington, évoque aussi, entre autres, V.S. Naipaul, un écrivain dont il ne partage pas toujours la vision de la vie et du monde mais dont les écrits sont des repères.
Après avoir, depuis huit ans, consacré l'essentiel dans son temps d'écriture à ses discours, Barack Obama entend désormais s'atteler à ses mémoires, en s'appuyant sur un journal qu'il a tenu ("Pas avec la discipline que j'aurais aimé...") à la Maison Blanche. Et continuer à lire et à donner envie de lire à d'autres. "Il y a quelque chose de singulier dans le fait de s'astreindre au silence et de consacrer un moment soutenu à quelque chose qui est différent de la musique, de la télévision ou même du meilleur film qui soit".