Le prochain film du réalisateur censuré en Iran : La «Copie» d’Abbas Kiarostami n’est pas «conforme»


ALAIN B.
Lundi 24 Août 2009


Le nouveau film du cinéaste iranien Abbas Kiarostami, «Copie conforme» (avec Binoche et William Shimell), ne sera pas montré en Iran, ont laissé entendre le ministère de la Culture de ce pays et que le guide islamique Jamal Shourjeh. Le prétexte : «Les licences nécessaires n’ont pas été demandées ni pour la production ni pour la projection», ont-il déclaré sur une chaîne locale.
Le hic : ce n’est pas la première fois que le réalisateur se voit interdire la diffusion d’un de ses films dans les salles obscures iraniennes. Ses trois dernières productions n’ont d’ailleurs pas été diffusées en Iran autrement qu’en DVD piratés pour des raisons inexpliquées.
« Il s’agit d’une réalisation personnelle qui n’a pas d’autorisation pour être montrée en public. Les visionnages privés du film, sa circulation et la vente du DVD seront aussi illégaux ». Le réalisateur à la grande réputation en a été informé il y a quelques jours, après qu’il eut terminé son film.
Sans y voir un lien direct, on sait qu’Abbas Kiarostami a souvent eu maille à partir avec le gouvernement théocratique au point qu’il se résigna à réaliser ses films dans des conditions très difficiles. En interdisant pour la énième fois la projecture de ses films dans son pays natal, les autorités iraniennes mettent le doute sur une action que d’aucuns auraient peut-être pu comprendre.
Synopsis. « Copie conforme » (Titre original : The Certified Copy) est une production française qui relate l’histoire de James. Cet écrivain quinquagénaire anglo-saxon donne en Italie, à l’occasion de la sortie de son dernier livre, une conférence ayant pour thème les relations étroites entre l’original et la copie dans l’art. Il rencontre une jeune femme d’origine française, galeriste. Ils partent ensemble pour quelques heures à San Gimignano, petit village près de Florence. Comment distinguer l’original de la copie, la réalité de la fiction?
Juliette Binoche et le baryton britannique William Shimell se donnent la réplique dans cette ode à l’art et à la fiction tournée dans les rues de Toscan.


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