Cent jours et une grosse absence
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Le président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, Abderrahim Chahid a fait montre de son agacement face à ces défections du chef du gouvernement, notant que «ce dernier n’a assisté qu’à une seule et unique séance mensuelle de questions orales, lors des trois dernier mois». Tout en appelant Aziz Akhannouch à une plus grande assiduité, le député ittihadi a rappelé que «la Constitution et le règlement intérieur obligent le chef de l’Exécutif à se présenter à au moins une séance de questions orales tous les mois».
Dans un point d’ordre, Abderrahim Chahid a exprimé le sentiment de déception et d’exaspération des députés ittihadis qui se sont toujours opposés à toutes les tentatives visant à minimiser le rôle du Parlement et à nuire à l’image des parlementaires. Sans oublier que les séances des questions orales sont souvent suivies par des millions de Marocains qui attendent des réponses concrètes du gouvernement aux interrogations des élus qui les représentent. D’autant plus que ces derniers sont au plus près du terrain et apportent au débat au sein du Parlement un point de vue différent, basé sur un regard ancré dans le quotidien des Marocains et sur une vision alimentée par leurs préoccupations majeures.
En faisant si peu de cas des questions des représentants de la nation, le gouvernement fait donc fi des problèmes et des inquiétudes des citoyens, surtout dans les circonstances difficiles que traverse le pays en raison de la crise sanitaire.
Mais après avoir boudé les interrogations des Marocains durant plus de 100 jours, depuis qu’il est à la tête du gouvernement, Aziz Akhannouch a enfin décidé de parler en public aux citoyens. Mais contrairement à ce qui se passe dans toutes les démocraties du monde, le chef du gouvernement aura opté pour les médias publics pour présenter son bilan d’étape et non pour le Parlement. Pour cette première sortie médiatique, programmée pour mercredi 19 janvier, il a choisi les deux chaînes Al Aoula et 2M.
Un mépris absolu des fonctions principales de l’institution parlementaire confirmé également par la négligence inacceptable du pouvoir législatif du Parlement, comme le souligne Abderrahim Chahid. «Après trois mois d’exercice du Parlement, aucun projet de loi n’a encore été présenté», a-t-il fait savoir, non sans amertume, avant de rappeler au Président de la première Chambre la nécessité de remédier au plus vite à cette situation malsaine et à ce genre de dysfonctionnement car «le mécanisme de la législation est un pilier essentiel du travail parlementaire», a-t-il conclu.