Le président centrafricain limoge son fils : Les rebelles acceptent de négocier

Le président de Centrafrique François Bozizé, qui fait face depuis trois semaines à un vaste mouvement de rébellion, a démis   son fils Jean-Francis Bozizé de ses fonctions en tant que ministre délégué chargé de la Défense, et limogé le chef d’état-major, a annoncé la presse présidentielle.
«Le ministre délégué à la Défense Jean-Francis Bozizé a été relevé de ses fonctions. Le chef d’état-major a également été relevé. Le chef de l’Etat prend en main le portefeuille (de la Défense)», a indiqué la même source.
Ancien adjudant dans la Légion étrangère, Jean-Francis Bozizé a joué un rôle-clé dans le putsch de 2003 ayant porté son père au pouvoir en remplacement du président renversé Ange-Félix Patassé.
Les représentants de l’opposition et des rebelles du Séléka, qui se trouvent actuellement à 75 km de Bangui, se sont dits mercredi en faveur de pourparlers à Libreville, à condition que tous les partis centrafricains y soient associés.
Les rebelles, qui ont également décidé de cesser temporairement leur offensive pour prendre la capitale, n’ont toutefois précisé aucune date pour ces négociations, proposées dimanche par Bozizé suite à une médiation du président de l’Union africaine, le président béninois Thomas Boni Yayi.
Depuis le 10 décembre dernier, la grande partie de Centrafrique est tombée entre les mains des insurgés du Séléka, dont Bambari (centre sud), l’un des bastions de l’armée gouvernementale.