
Selon le chef de l'Etat autrichien Heinz Fischer, venu à l'aéroport pour rencontrer son homologue bolivien, les "conditions sont remplies pour une poursuite du voyage".
La Bolivie attend une confirmation définitive pour une autorisation du survol du territoire de l'Espagne, a déclaré de son côté Evo Morales lors d'une conférence de presse avec M. Fischer selon l'agence APA.
Selon le chef de l'Etat bolivien, l'Espagne aurait posé comme condition au survol de son territoire une inspection de l'appareil. L'ambassadeur espagnol a proposé à M. Morales de prendre "un café" avec lui dans l'avion présidentiel, a-t-il raconté, une proposition refusée par l'intéressé. "Je ne suis pas un criminel", a lancé M. Morales.
L'avion du président bolivien avait atterri vers 21H40 (19H40 GMT) en provenance de Moscou, "les passeports ont été contrôlés et contrairement aux rumeurs qui ont circulé, Edward Snowden n'était pas à bord", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur Karl-Heinz Grundboeck.
L'avion n'a pas été fouillé. "Il n'y avait aucune raison légale pour une fouille", a-t-il dit.
La Bolivie affirme que des pays européens avaient refusé leur espace aérien au président bolivien en soupçonnant que l'analyste américain en fuite se trouvait à bord de l'avion présidentiel, ce qui a été démenti par La Paz.
La France, suivie du Portugal puis de l'Italie, a donné son feu vert pour que l'avion du président bolivien puisse finalement survoler son territoire, après avoir suspendu initialement son autorisation de survol, a déclaré depuis l'Autriche le ministre bolivien de la Défense, Ruben Saavedra.
Evo Morales revenait en Bolivie dans l'avion présidentiel bolivien, en provenance de Moscou où il avait participé à une réunion des pays producteurs de gaz naturel. Il avait eu lors de ce voyage un entretien avec son homologue russe Vladimir Poutine. La Bolivie est l'un des 21 pays à qui Edward Snowden a demandé l'asile politique.