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Les militants de ce syndicat ont fait les frais, vendredi matin à Tanger où se tenait un nouveau round de dialogue sur la réforme de la justice chapeauté par le ministre de la Justice et des Libertés, du même scénario qu’à Ifrane il y a quelques mois.
Les forces de l’ordre ont brutalisé et roué de coups les militants qui manifestaient pacifiquement devant le tribunal de première instance de Tanger. Selon Charifi Alaoui, membre du bureau national du SDJ, sept personnes blessées dont l’une dans un état grave, ont été transportées à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires. «Presque 1000 membres du syndicat ont manifesté devant l’hôtel Husa Solazur où se tenait le soi-disant dialogue sur la réforme d’un secteur dont ils sont la cheville ouvrière. Et le ministre de la Justice et des Libertés s’est même trouvé contraint d’accéder au palace par une porte de secours», précise Charifi Alaoui, qui s’est déplacé depuis Casablanca pour participer à cette nouvelle protestation contre Mustapha Ramid.
Depuis l’arrivée de ce dernier à la tête de ce département, les relations entre le SDJ, syndicat majoritaire au sein du secteur de la justice, et le ministre sont conflictuelles. Et la tension entre les deux parties s’est intensifiée d’abord quand Ramid a bafoué les lois en mettant le syndicat, le sien pourtant minoritaire, sur le pied d’égalité avec le SDJ, et ensuite quand le ministre a ordonné que des prélèvements soient effectués sur les salaires des grévistes.