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“Ce pass vaccinal est un document officiel, sécurisé et reconnu par les autorités, qui permet à son détenteur, sans nul besoin de document supplémentaire, d’effectuer des déplacements sur l’ensemble du territoire national sans restrictions, de circuler audelà de 23 heures et de voyager à l’étranger”, a précisé l’Exécutif dans un communiqué. Le document en question, doté d’un code QR lui permettant d’être authentifié via une application prévue à cet effet, est également téléchargeable sous format imprimable ou électronique afin d’être présenté aux autorités via l’écran du smartphone. De plus “il peut être retiré, sous format papier, auprès des autorités locales dont le centre de vaccination de la personne concernée est affilié”, précise le communiqué.
Autre précision du gouvernement, l’attestation de vaccination téléchargeable sur ladite plateforme depuis le début de la campagne nationale diffère du pass vaccinal. Concrètement, la différence entre les deux réside dans la forme mais aussi au niveau du fond. Dans la forme, le pass vaccinal serait aux normes internationales, contrairement à l’attestation précitée. Il permettrait de fait de voyager à destination des pays ayant mis en place le même système, comme c’est le cas pour l’instant de plus d’un tiers des pays de l’Union européenne. Sur le fond, la modification concerne le code QR qui est désormais lisible via une application dédiée. Une nuance importante car le QR code crypté donne au document son caractère officiel. La mise en place du pass sanitaire coïncide avec le franchissement de la barre des 15 millions de doses administrées depuis le lancement de la campagne de vaccination sur le territoire national. 5.898.644 millions de citoyennes et citoyens prioritaires ont reçu jusqu’à présent les deux doses du vaccin Covid-19, Sinopharm ou AstraZeneca. Le pass sanitaire est justement destiné à ces personnes, qui pourront désormais le télécharger, à la différence du reste de la population, encore en salle d’attente. Une forme de discrimination mais somme toute inévitable. En tout cas, le nouveau pass pour voyager tombe à point nommé. Question timing, difficile de faire mieux alors que nous sommes à l’aube de la saison estivale. Une saison sur laquelle parient les professionnels du secteur touristique dont les comptes sont au rouge depuis belle lurette. Toutefois, une baisse de vigilance est à proscrire. Et pour cause, ce weekend, les cas Covid+ sont repartis en hausse. Samedi, 426 cas ont été enregistrés dans le Royaume sur les 10.327 tests qui ont été effectués, soit un taux de positivité de 4,13%. 205 cas ont été recensés dans la région de Casablanca-Settat dont 168 à Casablanca. S’agissant des patients hospitalisés en réanimation, ils sont au nombre de 210, dont 27 admis entre vendredi et samedi.
Des chiffres qui ne sont pas sans rappeler les derniers avertissements de l’Organisation mondiale de la santé. Par le biais d’un communiqué, l’Organisation onusienne prévient le continent africain, qui compte désormais plus de 4,8 millions de cas dont 131.000 décès, sur le risque d’une troisième vague et donc d’une résurgence de l’épidémie. Pour preuve, lors des deux dernières semaines, une hausse des nouveaux cas de 20% a été enregistrée, en comparaison avec la quinzaine précédente.
Pour l’OMS, il n’en fallait pas plus pour assurer que «la menace d’une troisième vague est réelle et grandissante», comme l’a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale pour l’Afrique de l’OMS, à l’occasion d’une conférence de presse virtuelle depuis Brazzaville (Congo). Puis d’ajouter : «Nous avons vu comment la Covid-19 peut rapidement submerger les systèmes de santé qui ne sont pas équipés pour gérer une recrudescence des cas, les capacités de soins critiques restent donc d’une importance vitale».
C.C