
Le voyage de Li fait suite à celui du président Xi Jinping, qui, à peine investi, s’était rendu en mars en Russie et dans trois pays africains, dont l’Afrique du Sud, pour participer à un sommet des principaux pays émergents (BRICS).
Le chef du gouvernement de la deuxième économie mondiale arrivera dimanche à New Delhi, peu après un regain de tension sur la frontière entre les deux géants asiatiques, les Indiens ayant accusé l’armée chinoise d’avoir fait une incursion dans un territoire qu’ils revendiquent dans l’Himalaya.
«Il y a quelques questions héritées de l’Histoire entre la Chine et l’Inde, dont la question frontalière», a reconnu lors d’un point de presse cette semaine un vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Song Tao.
La Chine et l’Inde, les deux pays les plus peuplés de la planète, comptent à eux seuls pour plus d’un tiers de la population mondiale. A titre de comparaison, les échanges entre la Chine et l’Union européenne se sont élevés l’an dernier à 546 milliards de dollars.
Mais les relations économiques de Pékin avec l’UE se sont récemment envenimées avec notamment la décision de Bruxelles d’imposer des droits de douane punitifs de 47% en moyenne aux producteurs chinois de panneaux solaires, accusés de bénéficier de subventions ou de vendre à perte.
Avant Berlin, le Premier ministre chinois se rendra au Pakistan, allié traditionnel de Pékin, où l’ancien ministre Nawaz Sharif, chassé par un coup d’Etat militaire en 1999, a remporté les élections législatives et doit former un gouvernement.
En Europe, Li Keqiang ira aussi en Suisse, avec laquelle la Chine négocie un traité de libre-échange.