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La BD espagnole se meurt de ne plus rencontrer son public localement. « Il existe un lectorat passionné et fidèle, précise le dessinateur Juanjo Guarnido, mais il reste très minoritaire. » Et si les nouveautés ont triplé en une décennie (de 550 en 2000 à 1.600 aujourd'hui), c'est que « la majorité des titres publiés sont des comics ou des mangas ».
Résultat, de nombreux créateurs s'expatrient pour exercer leur art. Benoît Mouchart, le directeur artistique du festival d'Angoulême (qui consacrera une expo à la BD espagnole en 2012), rappelle d'ailleurs que « le créateur de Pif le chien s'appelait José Cabrero Arnal et était né à Barcelone ! »
D'autres publient à l'étranger. C'est le cas de Pau, dont l'excellente Saga d'Atlas et Axis (Ankama), un road-movie cartoony mais assez gore, vient de sortir en France. Il a fallu qu'un éditeur français achète les droits de ce récit épique mettant en scène deux chiens en quête de vengeance pour qu'un homologue espagnol s'y intéresse.
Alors à quoi tient cette apparente désaffection ? Certains dénoncent un marché espagnol devenu trop commercial, les éditeurs préférant la BD de masse (des mangas, essentiellement) à celle d'expression plus artistique. C'est d'autant plus dommage que les créateurs ibériques ne sont pas, selon Benoît Mouchart, mus par « les contingences du marché mais par leurs convictions artistiques et littéraires les plus intimes ». En ce sens, réjouissons-nous que la France devienne la terre d'accueil de ces virtuoses de la BD.