Plus de cinq jours après la disparition d'un appareil Boeing de la compagnie Malaysia Airlines, qui effectuait le vol MH370 de Kuala Lumpur à Pékin et transportait 239 personnes, plusieurs avions exploraient jeudi des eaux situées au nord-est de Kuala Lumpur, où une agence du gouvernement chinois dit avoir repéré des objets "suspects". En Chine, dont étaient originaires 154 personnes à bord du vol, Li Keqiang, le Premier ministre, a par ailleurs accru la pression sur la Malaisie, qualifiée de "partie concernée", pour qu'elle améliore la coordination des recherches et sa communication à leur sujet.
La Commission de la science, de la technologie et de l'industrie pour la défense nationale (COSTIND) a rapporté qu'un satellite envoyé par Pékin avait photographié trois "objets flottants suspects" dans des eaux situées au nord-est de Kuala Lumpur, non loin de l'endroit d'où a été transmis le dernier signal de l'avion.
Les objets, respectivement de 22 mètres sur 24, 14 mètres sur 19 et 13 mètres sur 18, ont été repérés dimanche, selon le site de l'agence, et on ne sait pas pourquoi elle a attendu quatre jours pour rendre publique cette découverte.
Néanmoins, la Chine a tenu à préciser que rien n'établissait un lien entre ces débris et l'avion disparu, un responsable des Etats-Unis proche des recherches a évoqué une "fausse piste" et l'armée vietnamienne a dit avoir déjà mené des recherches lors des trois derniers jours, même si elle compte de nouveau examiner la zone concernée.
Les opérations de recherches se sont encore élargies mercredi, et balaient désormais un vaste territoire allant de la mer de Chine méridionale aux eaux territoriales indiennes.
La Chine a mis en œuvre des moyens aériens. Les eaux qui bordent les îles indiennes d'Andaman et Nicobar, au nord-ouest de la Malaisie, sont désormais explorées (la mer d'Andaman se trouve juste à l'extrémité nord du détroit de Malacca).
La difficulté à délimiter une zone de recherche épaissit le mystère du vol MH370, sans grand précédent dans l'histoire récente de l'aviation civile. En juin 2009, six jours s'étaient écoulés avant que les premiers débris du vol Rio-Paris d'Ai France ne soient repérés.
Le Boeing 777 de la Malaysia Airlines s'est effacé des écrans radar une heure environ après avoir décollé de l'aéroport de Kuala Lumpur à destination de Pékin à 00h41 (vendredi 14h41GMT).