Le musée de Dar El Bacha: Une fenêtre sur la culture marocaine multifacette


Libé
Mardi 20 Octobre 2020

L’ un des espaces emblématiques de la ville de Marrakech à visiter, le musée des confluences Dar El Bacha ne cesse de jouer un rôle pionnier ces dernières années, en insufflant une dynamique soutenue, à même d’enrichir la scène culturelle et muséale de la cité ocre. En quelques annéesseulement après son ouverture, plus précisément en 2017, le musée DarEl Bacha a réussi à faire parler de lui et à s’ériger,sans nul conteste, en un lieu incontournable pour les touristes aussi bien nationaux que ceux en provenance d’autres cieux, venus massivement découvrir les différentes facettes d’une culture marocaine tout aussi authentique et séculaire que singulière. Située au cœur de la Médina de Marrakech et figurantsurla liste des meilleurs espaces à visiter, cette structure muséale a été, dès le départ, créée dans l’objectif de mettre en lumière l’identité marocaine, ainsi que tous les apports qui ont forgé cette civilisation des plus anciennes et combien ancrée dans une histoire tout aussi riche que passionnante. La singularité de cet espace muséal chargé d’histoire réside dans le fait que DarEl Bacha était, dèsle départ, une “demeure seigneuriale” datant du début du 20ème siècle, et qui était construite dans les règles et les détails les plus précis de l’architecturemarocaine. Un intérêtsi particulier pour le cachet architectural atypique 100% “made in Morocco”, de quoi en être fier du moment qu’il illustre le savoir-faire des artisans marocains sans négliger les éléments décoratifs largement inspirés d’Europe. Ce joyau architectural de toute beauté a été récupéré par la Fondation nationale des musées du Maroc (FNM), qui, dans l’immédiat, a entrepris sa restauration, avec beaucoup de talent et un professionnalisme inouï et ce, appuyée en cela par des mécènes généreux. La finalité étant d’en faire un musée des confluences, qui aura lamission de témoigner de la richesse de la culture marocaine et ses multiples composantes. Son luxueux décor, ses belles façades ouvragés, ses boiseries et plafonds en cèdres, ses zelliges inspirés de l’architecture arabo-andalouse font de lui un espace muséal idoine pour l’organisation de tout genre de manifestation de nature à permettre une véritable plongée dans l’art, la mode ou encore la photographie. Une fois la porte de ce musée franchie, un détail des plus impressionnants capte le regard : le préambule de la Constitution marocaine de 2011 soigneusement placé comme pourrappeler à tout un chacun parmi les visiteurs curieux de découvrir la sécularité et l’authenticité de cette grande Nation, ainsi que les différents affluents quiforgent l’identité nationale. Ce préambule, qui est une apologie de la diversité et un hymne aux métissages, revendique l’apport des différents héritages et affluents (africain, musulman, arabe, hébraïque et méditerranéen) qui ont nourri et continuent de nourrirl’identité marocaine. De quoi renseigner le visiteur sur les vraies considérations ayant dicté la création de ce musée, celles de mettre en valeurle caractère exceptionnel du Maroc et la richesse, la diversité et la singularité de son histoire et de sa civilisation. Cette structure muséale estscindée en un espace d’exposition qui permet d’accéder à une mine de données historiques et archéologiques démontrant les différentesfacettes de la culture marocaine, un autre espace dédié à l’art islamique où sont exposés avec soin et attention des écritoires, destablettes et différents objets relatifs aux sciences et au savoir de la civilisation islamique. Si ce musée se présente donc comme une “porte d’entrée” à la culture et à la civilisation millénaire du Royaume, il n’en demeure pas moins qu’il contribue, sans nul doute, à valoriser une composante fondamentale du patrimoine marocain, celle des métiers de l’artisanat, ce savoirfaire ancestral des artisans marocains au fil des siècles, qui mérite promotion et préservation pour les générations montantes. Le musée des confluences comporte également un espace réservé à la collection universelle de Patty Cadby Birch, en hommage à cette philanthrope américaine et citoyenne du monde, qui aimait le Maroc et qui a fait don de 1 million de dollars pour restaurer le minbar de la Koutoubia et a légué 1.500 objets, qui constituent aujourd’hui un “trésor” indéniable appartenant à ce musée.


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