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Un convoi funéraire a conduit tôt le matin le cercueil, recouvert d'un drapeau sud-africain, de l'hôpital militaire vers l'Union Buildings, l'imposant siège du gouvernement dans la capitale administrative sud-africaine.
Une foule clairsemée a fait un dernier signe au combattant de la lutte contre le régime raciste d'apartheid. "C'est un moment de fierté pour un Sud-Africain", déclarait Aubrey Makgobela, 24 ans, venu assister au passage du cortège avant de se rendre au travail. "Nelson Mandela était le Moïse du monde. Hier, Obama et Castro se sont serré la main pour la première fois, c'est arrivé en Afrique du Sud. Mandela l'a fait", a-t-il ajouté, en référence à la poignée de mains historique échangée entre les présidents américain et cubain mardi à Soweto, pendant la cérémonie d'hommage à Mandela. Le cercueil a été acheminé dans un corbillard noir vitré, escorté par des escadrons de motards, une ambulance et une vingtaine de voitures.
Au départ de l'hôpital militaire, le personnel s'était rassemblé pour entonner des chants à la gloire de Mandela. En ville, quelques centaines de personnes attendaient sur les trottoirs l'arrivée du cortège.
A l'entrée de l'Union Buildings, un massif bâtiment centenaire en grès, des centaines de personnes faisaient déjà la queue pour pouvoir approcher le cercueil et voir une dernière fois le corps sous un couvercle de verre.
Le monument aux morts des deux guerres mondiales disparaissait sous une avalanche de fleurs, messages et ours en peluche apportés ces jours derniers par la foule au père fondateur de la nouvelle Afrique du Sud.
Jusqu'à vendredi, le cercueil sera ainsi transporté chaque matin à travers la ville, puis le public pourra venir s'incliner devant la dépouille mortelle du prix Nobel de la Paix 1993, récompensé pour avoir négocié la fin du régime d'apartheid avec le pouvoir blanc, sans provoquer de guerre civile raciale.
Durant trois jours, les Sud-Africains auront donc l'occasion de prendre congé de leur grand homme, dans un émouvant tête-à-tête, avant son inhumation dimanche, dans sa lointaine province natale du Cap oriental (sud). Le président américain Barack Obama a volé la vedette. Répétant son admiration pour Nelson Mandela "qui a montré le pouvoir de l'action", M. Obama n'a pas hésité à dénoncer une certaine hypocrisie dans les louanges qui s'élèvent du monde entier depuis l'annonce de sa mort, jeudi dernier.
"Il y a trop de dirigeants qui se disent solidaires du combat de Mandela pour la liberté, mais ne tolèrent pas l'opposition de leur propre peuple", a-t-il tonné, sous les acclamations de la foule.