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Dans une déclaration à la MAP, l’ancien directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), Noureddine Sail, a souligné que les férus du cinéma ont perdu un artiste talentueux et créateur, qui a su envoûter le public par la qualité de son art, tout au long de sa carrière artistique dans le théâtre et le cinéma. “Feu Larbi Yacoubi constitue une mémoire vivante de l’histoire du théâtre et du cinéma marocains, grâce à son parcours artistique hors pair et sa collaboration avec de grands noms du cinéma marocain et mondial. Un artiste qui a succombé aux charmes discrets et expressifs des costumes, alternant des touches de costumier ou d’acteur dans plusieurs œuvres”, a indiqué le président de l’Association marocaine des critiques de cinéma, M. Khalid Damoun.
Le public et la scène artistique marocaine ont perdu une icône du théâtre et du 7ème art marocains et un grand costumier qui a su enrichir la scène artistique nationale, et doit ainsi servir d’exemple aux jeunes artistes en matière de dévouement et d’abnégation, a assuré, quant à lui, le secrétaire général de l’Union des écrivains du Maroc, Said Koubrit.
De son côté, le réalisateur et poète marocain, Lahcen Zinoun, a exprimé sa profonde peine pour la disparition de l’un des grands noms du théâtre et du 7ème art, qui était d’une grande valeur intellectuelle. Pour le délégué provincial du ministère de la Culture, Larbi Mesbahi, feu Larbi Yacoubi était et restera à jamais un artiste exceptionnel et l’un des grands maîtres du théâtre et du cinéma marocains, ayant marqué de son empreinte la scène culturelle marocaine, arabe et mondiale.
Né le 31 mars 1930 à Tanger dans une famille comblée d’amour et de tendresse, le petit Larbi a, très tôt, instinctivement pris goût au théâtre, en posant devant un miroir géant, dans l’alcôve des voisins. “Tantôt, en guerrier romain, tantôt en turban géant, je me voyais déjà barbu, grand, énorme, interpréter Salaheddine ou Antara Ibn Cheddad”, dira-t-il.
C’était le début d’une passion à 12 ans, avant que le petit ne soit poussé par son père à faire des études au Collège Moulay Youssef de Rabat, là justement où il allait apprendre la pantomime, avant de se produire, en trio, lors d’une soirée artistique à Rabat à l’occasion du retour d’exil de Feu SM Mohammed V. “C’est le maître Abdessamad Kenfaoui qui m’a amené, par la suite, à la troupe de Mâamoura où, en 1952 sous la direction d’André Voisin, j’étais obligé de rafistoler des costumes, en l’occurrence ceux de la pièce Hamlet”, dira-t-il. De son parcours dense et merveilleux, parsemé de divers prix, invitations et distinctions, Larbi est resté égal à lui-même, ouvert à toutes les sollicitations.
En témoignent ses participations à nombre de manifestations régionales ou locales. D’ailleurs, il n’avait qu’un reproche à faire au cinéma marocain qu’il aime tant: “Pourquoi les jeunes n’admettent-ils pas les chevronnés et vice-versa ?”.