Le “magicien” du cinéma égyptien, Mahmoud Abdel Aziz, n’est plus

Le défunt a participé à plus de 90 longs- métrages

Lundi 14 Novembre 2016

L'acteur égyptien Mahmoud Abdel Aziz a rendu l’âme samedi soir à l'âge de 70 ans, après une carrière prolifique marquée notamment par des films engagés qui ont fait de lui une des figures incontournables du septième art dans le monde arabe. Il était l’un des plus doués de sa génération.

«Mahmoud Abdel Aziz est décédé, après un long combat avec le cancer de la cavité buccale», a indiqué l'Agence de presse égyptienne MENA citant Ihab Fahmi, membre du Conseil du syndicat des acteurs égyptiens, notant que «le défunt a été admis dans une clinique du Caire où il est entré dans un coma profond avant que son état de santé ne se détériore à cause de sa faible immunité». Les funérailles de cet acteur mythique du cinéma égyptien, né en juin 1946 à Alexandrie (nord), se sont tenues dimanche après-midi dans une mosquée de la banlieue du Caire. Durant les trois dernières semaines, des rumeurs ont fait maintes fois état du décès de Mahmoud Abdel Aziz qui se débattait contre la maladie. Ces rumeurs ont été à chaque fois démenties. Mais cette fois, le destin a eu le dernier mot. 
Après ses débuts prometteurs dans des séries télévisées, le jeune diplômé en agronomie entame dans les années 1970 sa carrière sur le grand écran. L'acteur au visage rieur et à l'humour facile participera à plus de 90 longs-métrages, sous la direction des plus grands réalisateurs égyptiens. M. Abdel Aziz reste célèbre pour son rôle dans le film "Al Kit-Kat" (1991), un film socialement engagé réalisé par l'un des maîtres du cinéma réaliste, Daoud Abdel Sayed, où il incarne un cheikh aveugle et sympathique rêvant de conduire une moto. Son rôle dans le film de Radwan al-Kashef, "Le Magicien" (2001), lui vaudra son surnom de "magicien" du cinéma. On y suit les aventures rocambolesques de Mansour, père célibataire qui tombe amoureux de sa voisine abandonnée par son mari et qui doit élever son fils unique. Dans les années 1980, il tient le rôle principal dans la série télévisée Raafat El-Hagan, où il incarne un espion égyptien en Israël. Il reviendra à la télévision vers la fin de sa carrière et jouera dans plusieurs séries télévisées. Sa carrière a été récompensée à plusieurs reprises dans le monde arabe. Marié à Poussy Chalabi, présentatrice à la télévision, il est père de deux enfants: Mohamed, producteur, qui a produit plusieurs séries télévisées de son père, et Karim, comédien qui a joué à plusieurs reprises aux côtés de M. Abdel Aziz.
Avec ce décès, l’Egypte et le monde arabe perdent un monument du grand et du petit écrans. L’un des derniers géants du bon vieux temps de l’art arabe.


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