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Il a cité la remarquable participation du Royaume au Salon de Paris organisé en mars en présence d’une centaine d’auteurs francophones et arabophones, aux côtés de plus de 30 éditeurs, avec un stand représentatif de l’ensemble de la branche. Ce fut la première fois qu’un pays arabe et africain a été l’invité d’honneur du plus grand événement dédié au livre dans la capitale française. Au Salon de Genève qui s’est tenu du 26 au 30 avril, le stand marocain a donné à apprécier les nouveautés de quatre maisons d’édition, dont des livres destinés aux enfants et aux jeunes. Il s’agit, entre autres de la traduction en langue hassanie du célèbre ouvrage "Le Petit Prince" d’Antoine de Saint-Exupéry, une publication parmi les plus consultées. Pour Zineb Abderrazik, de la maison d’édition Marsam, l’industrie marocaine du livre a fait un pas en avant significatif ces dernières années et n’a absolument rien à envier aux titres édités à l’étranger.
Toutefois, déplore-t-elle, "le véritable problème se pose au niveau de la lecture et non pas dans le domaine de l’édition elle-même". De l’avis de cette habituée du rendez-vous culturel genevois, une attention toute particulière doit être accordée en direction du grand public de manière à "cultiver le rituel de la lecture pour qu’elle devienne quelque chose de constant". "Il est plus que jamais nécessaire de faire en sorte que le livre soit à la disposition de tout le monde, non seulement dans les librairies, mais aussi dans les Maisons de jeunes, même dans les contrées les plus reculées", a-t-elle dit. Dans la perspective de promouvoir la lecture, a-t-elle recommandé, les Maisons de jeunes sont appelées à assumer leur mission première comme fer de lance de l’animation culturelle, en ce sens que la lecture stimule, plus que l’école, l’ouverture d’esprit et l’enrichissement de l’imaginaire.
Mme Abderrazik estime qu’en l’état actuel des choses, le fait d’éditer devient un acte de militantisme, tout en relevant que le ministère de la Culture a fait des efforts en matière de soutien aux éditeurs. Le Salon de Genève, qui a fermé ses portes dimanche, a été marqué par une fréquentation record de 95.000 visiteurs venus arpenter les allées littéraires du prestigieux centre d’expositions Palexpo.
Sbai Abdelaziz, responsable du stand marocain à cette manifestation internationale, relève que les éditeurs nationaux ainsi que le ministère de la Culture misent sur la qualité des publications exposées afin de faire connaître bien des facettes de la culture et de l’histoire du Royaume. Cette orientation, a-t-il dit, se traduit par la présence constante du Maroc dans les grands événements mondiaux de l’édition, particulièrement en Europe, en Amérique latine et dans le monde arabe. Depuis le début des années 1980, l'édition marocaine a connu un saut qualitatif, que ce soit au niveau des titres proposés ou encore de la quantité et de l'esthétique, sous la supervision d'artistes et d'illustrateurs. Nombre de maisons d'édition ont pu en effet voir le jour sous la houlette d'intellectuels et d'universitaires.
Le livre marocain a gagné petit à petit des parts de marché, notamment dans la région arabe où la présence marocaine se fait de plus en plus importante, tant et si bien que des figures de la littérature arabe ont choisi d’éditer leurs ouvrages dans le Royaume.