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Avec son instrument de prédilection, le "oud", Driss El Maloumi explore les genres: des musiques anciennes, au jazz pour créer un son coloré, qu’il puise dans la profondeur de l’âme soufie et de la musique orientale, tout en laissant s’exprimer sa culture amazighe avec la chanson "Ayour" (la lune) qu’il a interprétée avec brio et maîtrise. L’artiste a, en effet, marqué la soirée d’ouverture par sa poésie musicale brodée au moyen de son «oud» aux sons et rythmes rêveurs, nostalgiques et très profonds. «Chevalier dans l’ordre des arts et des lettres du ministère de la culture française en 2016 », Maloumi est l’un des meilleurs espoirs du "oud" (luth) au Maroc et dans le monde arabe. Il est titulaire d’une licence en langue et littérature arabe, renforcé par une solide formation musicale à la fois orientale et occidentale. Ces dix dernières années, il s’est engagé dans divers projets notamment avec le groupe 3MA et l’ensemble Hesperion XXI de Jordi Savall.
En 2ème partie de cette première soirée, les festivaliers avaient rendez-vous avec "Alfredo Reyes Quartet" qui a ramené un bout d’Amérique latine et de la Havane à chacun de ses passages et propose, en marge de son jazz latino, une fin de soirée colorée et ensorcelante. Composé de deux musiciens cubains et deux musiciens marocains, ce quartet a convié le public passionné à un voyage nostalgique dans le répertoire cubain traditionnel, la Timba (Modern Cuban) et le latin Jazz.
La suite du festival a connu la participation de El Maalem Jazz Band et les grands classiques, ballades (soft ou rocks US, rythmes latino et bossa nova), Le B’ldi Jazz Trio avec ses compositions musicales qui évoluent dans un univers où jazz, musiques marocaines et orientales ainsi que des compositions originales se rencontrent pour créer des mélodies surprenantes et envoûtantes. Le pianiste François Raulin (France), le chanteur et maître incontesté du djembé Adama Dramé (Burkina Faso) ont, quant à eux, offert aux mélomanes du jazz des sonorités riches et variées venant du piano, et du Djembé.
Organisée par l’Association Essaouira Mogador du 27 au 29 décembre, sous le thème "Le jazz au cœur de l’Afrique", cette deuxième édition a accueilli l’Afrique dans toute sa diversité, mais surtout dans la richesse de son jazz. Pour ses deux ans, le festival a accueilli le continent dans toute sa splendeur en 3 jours et 6 concerts. Après une première édition 2015 réussie, le Festival "Jazz sous l’arganier" est donc revenu pour une édition qui puise sa force dans la forme tout en s’ouvrant au monde. Les jazzmen viennent des trois continents et de plusieurs pays dont le Maroc, le Burkina Faso, le Mali, le Bénin, la Côte d’Ivoire, Cuba, la France et la Belgique.
Rappelons enfin que la clôture de cette 2ème édition s’est faite avec une magnifique fusion entre les sonorités du guembri gnaoui, celles du balafon malien d‘Aly Keita, du drum béninois de Joseph Bessam Kouassi, de la batterie ivoirienne de Yakou Daniel N’ Guessan, du sax et flûtes belges de Manuel Hermia.