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Entre 6.000 et 7.000 manifestants défilaient dans les rues lorsqu’un jet de pierre a visé des policiers. Ces derniers ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc, selon la même source qui a dénombré deux blessés, dont l’un à l’oeil.
Les manifestants et les policiers se sont ensuite pourchassés dans les rues de la ville et un poste de la garde nationale a été partiellement saccagé.
«Les forces de l’ordre ont réagi de manière brutale, on n’avait pas vu ça même sous l’ère du (président déchu Zine El Abidine) Ben Ali», a déclaré à l’AFP Nejib Sebti, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) à Siliana.
Les manifestants réclament la libération de 14 personnes détenues lors de violences en avril 2011, le limogeage du gouverneur régional ainsi que des moyens accrus pour le développement économique de cette région très pauvre, comme la plupart des districts de l’intérieur de la Tunisie.
Les détenus seraient par ailleurs en grève de la faim depuis onze jours, selon M. Sebti.
Les habitants ont aussi observé une grève générale mardi qui, selon l’UGTT, la principale centrale syndicale du pays, a été très suivie. «L’emploi est un droit bande de voleurs», ont notamment scandé les manifestants.
L’organisation réclame «un dialogue constructif pour résoudre les problèmes de cette région «marginalisée depuis des décennies».
L’économie tunisienne peine à se relever de la récession qui a suivi la révolution de janvier 2011. La pauvreté était alors au coeur des revendications de la foule.
La région de Siliana est très affectée par ces difficultés économiques. Selon des statistiques officielles, les investissements ont baissé de 44,5% et les création d’emplois de 66% sur la période janvier-octobre 2012 par rapport à la même époque de l’année précédente.