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Le gouvernement français veut aller au bout sur les retraites, la grève se poursuit


Mardi 14 Janvier 2020

Le Premier ministre français veut aller au bout de la réforme des retraites après avoir retiré la mesure la plus contestée, et il a demandé aux opposants de mettre fin au mouvement de grève qui est entré lundi dans son 40e jour.
Edouard Philippe s'était montré samedi "disposé à retirer" de son projet, sous condition, la mesure qui incite les Français à travailler jusqu'à 64 ans, unanimement rejetée par les syndicats, parvenant ainsi à fissurer le front de ses détracteurs.
Les syndicats "réformistes", opposés à cette mesure "d'âge pivot" mais favorables au nouveau système à points (CFDT, Unsa et CFTC), ont salué l'annonce et se sont dits prêts à discuter avec le patronat sur le financement pérenne du système, condition posée par le gouvernement.
Mais les plus durs - CGT, FO et Solidaires - ont appelé à poursuivre le mouvement, qui paralyse largement les transports en région parisienne et à défiler le 16 janvier pour la sixième fois depuis le début du conflit le 5 décembre.
Dimanche soir, le Premier ministre les a appelés à la "responsabilité", dans des déclarations à la chaîne de télévision publique France 2.
"Nous allons aller au bout et, au fond, tous ceux qui incitent (les grévistes) à poursuivre la grève les envoient peut-être dans une impasse (...), je pense qu'ils devraient prendre leurs responsabilités", a déclaré Edouard Philippe.
Et d'insister : "Il faut savoir terminer une grève. On n'en est pas loin", a-t-il ajouté. Et il a rendu hommage "à la résilience" des "millions de Français qui subissent" les grèves, avant de rappeler sa détermination à préserver l'équilibre financier du système.
Le patron de la CGT, Philippe Martinez, a minimisé l'impact de l'entrée en négociation de la CFDT et de l'Unsa, soulignant les divergences internes au sein de ces organisations. Il a réitéré son appel à un retrait pur et simple du projet de loi gouvernemental.
L'opposition politique n'est pas plus convaincue. Le "compromis" du gouvernement a été qualifié de "renoncement" par le chef de file des sénateurs Les Républicains (droite), Bruno Retailleau, pour qui "cette réforme va se terminer en naufrage". A gauche, le patron des sénateurs socialistes Patrick Kanner a dénoncé la "navigation à vue" du gouvernement et réclamé le "retrait de la réforme".


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