Le festival «Allons au théâtre» à Casablanca : Le tomber du rideau

Mardi 20 Avril 2010

Le Festival «Allons au théâtre » se termine comme il a commencé. Pourtant, pas tout à fait bien. La soirée de clôture a péché par sa désorganisation. Les centaines de Casablancais qui ont afflué vers le Théâtre d’Anfa ont été déçus, voire attristés. La petite salle n’a pas pu les contenir tous. Des scènes de confusion et de colère ont régné à l’entrée du théâtre. Quant aux organisateurs, ils se sont contentés de fermer les portes et de répéter à qui veut les entendre : «La salle est pleine», sauf pour les « amis » qui ont réussi à trouver des places, par miracle au dernier moment!
Cependant, les chanceux qui ont pu accéder à la salle, ont pu savourer durant deux heures et demie une pièce caustique et pleine d’humour. Il s’agit de la dernière création de la Troupe du théâtre national de Rabat : «Al mar’atou al laty», qui raconte l’histoire d’une femme d’affaires respectueuse et influente,  interprétée par la comédienne Nezha Regragui. Elle mène une vie paisible, jusqu’au jour où son mari décède suite à un accident de route en compagnie de sa maîtresse. Dépitée, elle n’a plus confiance en les hommes et décide d’empêcher tout mariage dans son entourage. Sauf qu’elle est rattrapée par la magie de l’amour et succombe aux charmes d’un personnage séducteur et comique interprété par le comédien Mohamed El Jem.
La Troupe du théâtre national n’est pas la seule à enthousiasmer le public et à susciter son engouement pour le théâtre. Le festival a su charmer les Casablancais  en réussissant son challenge : animer les théâtres de la ville et réconcilier les Casablancais avec les planches. Pour preuve, le nombre de spectateurs enregistrés chaque soirée qui ont pu apprécier, tout au long d’une semaine, une palette de genres : théâtre populaire, moderne, du burlesque ou encore des spectacles de marionnettes.  Tous les genres étaient à l’affiche. La programmation de cette année a été également marquée par la rencontre entre les vétérans de la scène nationale qui sont venus présenter leurs dernières productions et la nouvelle génération des créateurs et dramaturges marocains. Outre les représentations, le festival a connu l’organisation d’une table ronde sur les différentes expériences menées actuellement par plusieurs troupes de théâtre qui, chacune à sa manière, mène un travail de recherche pour se professionnaliser, sensibiliser voire fidéliser un public, et proposer de nouvelles formes de théâtre.
La quatrième édition du festival s’est révélée donc riche et colorée. Elle s’inscrit parfaitement dans la continuité des autres éditions. Elle entend être fédératrice et accessible à tous. On croit qu’elle l’a bien réussi.

Hassan Bentaleb

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