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Dans le centre névralgique du pays, le virus se propage comme une trainée de poudre. Mais en réponse, les autorités sanitaires du pays opposent les mêmes recettes, quand bien même celles-ci ont prouvé leur inefficacité. En effet, aussi surprenant que cela puisse paraître, les mesures de restriction en vigueur dans la préfecture de Casablanca ont été prolongées de 14 jours supplémentaires. En fin à quelque chose près. Puisqu’à partir d’hier soir, et pour les quatre prochaines semaines, dans le Grand Casablanca, Berrechid et Benslimane, il sera interdit de se déplacer de 21h00 à 6h00 du matin, sauf pour des raisons médicales ou professionnelles. Pour les déplacements entre les préfectures et provinces précitées, il faudra se munir d’une autorisation exceptionnelle délivrée par les autorités locales compétentes. En plus de la fermeture des terrains de proximité et des jardins et celle des cafés, restaurants, commerces et centres commerciaux à 20h00. Sans oublier l'arrêt du transport par bus et tramway à 21h00 et la fermeture des marchés de proximité à 15h00.
Bref, rien de nouveau sous le soleil du Grand Casablanca, excepté le début du couvre-feu qui passe donc de 22h00 à 21h00. D’ailleurs, on ne voit pas bien à quoi cela pourrait bien servir. Certes, c’est une belle occasion de passer plus de temps en famille et de diminuer le taux de criminalité nocturne, mais il est difficile de cerner l’intérêt de ces mesures dans le cadre d’une épidémie qui risque de s’accélérer dans les mois à venir. A la différence de la recommandation émanant de la préfecture de Casablanca. Après avoir appelé les fonctionnaires des administrations et les employés des établissements publics de la région de Casablanca-Settat à basculer en télétravail sauf pour les cas où cela s’avère impossible, le wali de Casablanca, Said Ahmidouch, a cette fois-ci dirigé son appel au secteur privé.
Suite à une concertation avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le wali de Casablanca-Settat exhorte les entreprises du secteur privé à passer en mode télétravail et surtout à fournir à leurs salariés les moyens de le faire. En somme, on a l’impression que les décideurs tournent un peu autour du pot. Ils espèrent clairement reconfiner un maximum de personnes sans pour autant l’imposer. Ils font donc appel à la responsabilité civique de chacun, ignorant de fait que c’est exactement à cause du manque de responsabilité civique que nous en sommes là. On ne le répétera jamais assez, l’application des mesures sanitaires et gestes barrières laisse vraiment à désirer. D’autant que les autorités n’y veillent pas vraiment. On est plutôt dans un entre-deux aussi désolant qu’incompréhensible. Décidément, la découverte d’un vaccin est attendue fébrilement tel un super héros qui viendrait nous sauver des méchantes griffes d’un virus qui ne cesse de chambouler et d’ébranler nos certitudes comme celles des scientifiques.
Pour preuve, le débat sur l’hydrochloroquine. Un coup, c’est le remède miracle. Un autre, elle fait plus de mal que de bien. Pis, les porte-parole de ces contradictions ne sont autres que des scientifiques. Ils ont clairement la preuve que ces derniers ne savent pas tout et qu’il existe des sciences molles. Une réalité que l’on a vraiment du mal à avaler tout comme les récentes décisions prises par le gouvernement.
Chady Chaabi