-
Détention de Sansal: Ses filles "impuissantes" en République tchèque
-
Le président Trump s'émeut de la faim à Gaza, où Israël poursuit ses frappes meurtrières
-
L'Inde veut que le FMI cesse ses prêts au Pakistan : Islamabad dénonce un appel "désespéré"
-
Pourparlers sur l'Ukraine : Pour le chef de l'Otan, Poutine a fait une "énorme erreur"

L'aîné des trois frères Karzaï, Qayum, a décidé de se lancer dans la bataille électorale et se propose d'offrir au président sortant un rôle à l'issue de l'expiration de son mandat.
Hamid Karzaï, seul homme à avoir dirigé l'Afghanistan depuis la chute des taliban en 2001, ne peut pas constitutionnellement se représenter.
"Je pense qu'il mérite de jouer un rôle", explique Qayum dans une interview à Reuters. "L'Afghanistan a tout particulièrement besoin d'anciens comme l'actuel chef de l'Etat, qui s'est battu pendant 13 ans pour garder le pays uni".
Des analystes avancent l'idée selon laquelle la victoire d'un membre du clan Karzaï aurait aussi l'avantage de permettre au président sortant d'échapper à des poursuites judiciaires pour corruption présumée.
Le troisième frère, Mahmoud, versé dans les affaires, apportera son soutien à la candidature de Qayum et compte jouer lui-aussi un rôle officiel en cas de succès.
Il partage aussi l'idée selon laquelle Hamid, le benjamin de la fratrie Karzaï, pourrait jouer un rôle officiel.
"Mes opinions sont fondées sur le bilan politique, pas la personnalité et je pense que le président Karzaï est un grand homme. Si nous l'emportons, il pourrait être notre conseiller politique. On le lui demandera", déclare Mahmoud lors d'un entretien distinct avec Reuters.
Durant ses deux mandats, Hamid Karzaï, issu de l'influente ethnie pachtoune, a entretenu des relations mouvementées avec bon nombre de membres de sa famille. Mais responsables et analystes pensent qu'il devrait apporter son soutien à la candidature de son frère aîné.
Ses deux frères se sont d'ores et déjà engagés à ne pas enquêter sur les allégations de corruption concernant son gouvernement.
"Nous avons promis de ne pas ouvrir d'enquête sur le passé", a confirmé Mahmoud Karzaï. "Allons de l'avant parce que le passé est le passé et que si vous vous penchez sur des choses comme cela, vous risquez de provoquer d'énormes problèmes politiques".
D'après les Nations unies, la corruption qui gangrène l'administration afghane a atteint l'an dernier un montant de 3,9 milliards de dollars, soit l'équivalent de deux fois les recettes de l'Etat.