
«Bien évidemment, nous demandons à la France un soutien politique total, un soutien diplomatique, une aide humanitaire d’urgence et une aide militaire et autre», a déclaré M. Jarba à quelques journalistes, à l’issue d’une audition à huis clos devant une Commission de l’Assemblée nationale.
«Nous travaillons avec nos amis européens et américains pour qu’ils nous donnent une aide technique, médicale et humanitaire et nous espérons aussi une aide en armes et en munitions», a renchéri le général Selim Idriss, chef de l’Armée syrienne libre, selon lequel la rébellion qui combat le régime du président Bachar Al-Assad n’a «pas assez» d’armes.
Arrivé mardi à la mi-journée à Paris, M. Jarba était également accompagné de deux des trois vice-présidents de la Coalition, Suheir Atassi et Mohammed Farouk Tayfur. Mercredi après-midi, il devait être reçu au palais de l’Elysée par le président François Hollande.
Alors que les pays occidentaux redoutent de faire parvenir à l’opposition syrienne des armes qui pourraient tomber dans les mains de groupes liés à Al-Qaïda, M. Jarba tente de les convaincre que la Coalition, qui a intégré des composantes laïques et des personnalités indépendantes, est une structure sur laquelle ils peuvent compter.
Mardi, à la veille d’une rencontre prévue entre des experts onusiens sur l’utilisation d’armes chimiques dans le conflit syrien et des représentants du gouvernement syrien, un haut responsable de l’ONU a indiqué que les Nations unies avaient été informées de 13 attaques chimiques présumées.
Le responsable de l’enquête de l’ONU Ake Sellstrom et la responsable des Nations unies pour le désarmement Angela Kane doivent se rendre à Damas mercredi pour entamer des discussions avec le gouvernement de Bachar Al-Assad sur l’accès aux sites où de telles attaques chimiques sont censées avoir eu lieu.
Sur le terrain, hélicoptères et avions de combat syriens ont mené mardi de nombreux raids au-dessus de différentes régions du pays, alors qu’au sol les combats faisaient rage entre rebelles et soldats à Damas et ses alentours, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
A Washington, le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui s’est rendu la semaine dernière dans le camp de réfugiés syriens de Zaatari, dans le nord de la Jordanie, où vivent quelque 115.000 personnes, a promis mardi des discussions «en profondeur» pour tenter de résoudre les problèmes liés à l’aide humanitaire en Syrie, à l’ouverture d’une réunion au département d’Etat avec des représentants de l’ONU et d’ONG.