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Né en 1931 à Benghazi, dans l'est de la Libye, juriste de formation, ce francophone exilé à Paris avait entamé une carrière de diplomate sous la monarchie libyenne. Ambassadeur à Paris puis à Alger, il était devenu le représentant de la Libye auprès des Nations unies en 1965. Kaddafi le nomma ministre des Affaires étrangères en 1972. Huit ans plus tard, il devenait un fervent opposant au régime de Kaddafi.
Au début des années 90, Mansour El Kikhia était en visite à l’Egypte pour assister au congrès de la l’Organisation arabe des droits de l’Homme –El Kikhia était l’un de ses fondateurs-, mais il a été enlevé par les services secrets du régime libyen avec la connivence des services secrets du régime de Housni Moubarak. Depuis, personne ne savait rien du sort de cet opposant.
Mais la chute du régime libyen et surtout la détention de la boîte noire de ce régime, l’ancien chef des services secrets Abdellah Senoussi a mis fin à l’énigme de la disparition de Mansour El Kikhia, et partant au calvaire de sa famille qui, depuis 1993, cherchait, désespérément, la vérité sur sa disparition.
Les révélations de Senoussi ont permis de retrouver le lieu où avait été déposée la dépouille de Mansour Kikhia. Elle a été tout bonnement mise dans un réfrigérateur dans une villa appartenant aux services secrets militaires libyens sis à la capitale, Tripoli. Les tests d’ADN qui ont été effectués sur le corps du défunt, ont confirmé l’identité de Kikhia. Mais il reste encore une question en suspens et qui hante l’esprit de sa famille : comment Mansour Kikhia est-il mort ? Son frère confirme qu’il est mort poignardé comme l’atteste le coup asséné sur la poitrine. Seule l’autopsie pourra renseigner au mieux sur les circonstances de la mort du grand opposant au régime de Kaddafi.