Initialement prévue pour examiner la question de l’euro, monnaie européenne qui bat de l’aile, les participants au G20 se sont trouvés confrontés à la situation en Grèce, alors que cette affaire devait être du seul ressort des 17 pays de la zone euro, et plus précisément de l’Allemagne et de la France qui ont joué un rôle de premier plan pour sauver pour la seconde fois Athènes de la banqueroute. Mais la décision impromptue du Premier ministre Georges Papandréou d’organiser un référendum pour faire entériner les décisions de l’Allemagne, de la France, de la Banque européenne et du FMI a pris tout le monde de court. Les Allemands et les Français en premier, entraînant dans le sillage la chute des bourses mondiales. Il faut dire que les spéculateurs étaient bien à l’affût pour tirer profit de la situation.
L’annonce de l’organisation d’un référendum en Grèce a donc provoqué un vent de panique en Europe et mis en péril le pare-feu mis au sein de la zone euro. Le moment était mal choisi surtout que l’Europe justement était sur le point de négocier l’intervention de la Chine et d’autres pays émergents en vue de la consolidation de l’euro.
Autrement dit, c’est un plan Marshall qui était prévu pour sauver l’Europe.
Or, avec ce qui vient de se passer en Grèce, c’est un délitement de la zone euro qui risque de se produire. L’abandon par la Grèce de l’euro peut avoir un effet domino.
Ainsi, après la Grèce, le Portugal, l’Italie et l’Espagne pourraient revenir à leur monnaie nationale ancienne.
Dans ce cas, s’en serait fini de l’euro, monnaie dont l’Europe voulait faire un pendant du billet vert, le dollar.
L’enjeu est très important ! On ne voit pas l’Europe renoncer aussi facilement à l’euro qui fait sa fierté, ni certains pays qui ont des intérêts en euro !
On peut s’attendre à un effort commun pour sauver l’existence de la monnaie européenne, quitte à sacrifier la Grèce au passage !