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Selon les représentants du personnel, les salariés de la Sophaca travaillent dans de mauvaises conditions, perçoivent des salaires misérables avec des avantages sociaux inexistants ou partiels et sont menacés de licenciement chaque fois qu’ils tentent de demander une éventuelle amélioration de leurs conditions. A preuve, avancent-ils, en une année, la société a licencié abusivement plus de 48 employés dont quatre cas seulement ont été reconnus comme tels par la direction. Résultat: les 90 salariés de Sophaca se sentent menacés dans leur pain quotidien et vivent dans l’inquiétude et le stress permanent.
Pour remédier à cette situation d’injustice et d’exclusion, le bureau syndical de la Sophaca, a adressé à plusieurs reprises des appels au dialogue à la direction de la société en vue de trouver une issue à cette crise sociale. Pourtant, la direction semble désintéressée et au moment où les ouvriers s’attendaient à l’ouverture de ce dialogue, la direction de Sophaca commençait à prendre des mesures d’intimidation et de répression à l’encontre des ouvriers syndiqués, en lançant une vague de terreur afin de les forcer à se retirer de bureau syndical. Ainsi, elle n’a pas hésité à procéder au licenciement des deux membres de ce bureau syndical, en violation de la loi.
Face à cette vague de répression qui a atteint une ampleur sans précédent, les ouvriers ont été contraints d’observer une grève depuis jeudi 19 novembre 2009 et de demander l’intervention des autorités locales et l’inspecteur de travail afin de réintégrer les ouvriers licenciés et d’appliquer le Code de travail. Aucune de ces tentatives n’a débouché sur les résultats escomptés puisqu’au lieu que la direction cesse ses agissements arbitraires contre les ouvriers, elle va jouer la politique du pire.
Ainsi, pour briser le mouvement de grève, elle n’a pas hésité à harceler et poursuivre en justice le délégué syndical, à remplacer les travailleurs grévistes par des intérimaires, à utiliser leurs voitures pour la distribution des médicaments, entres autres.
Les représentants du personnel qui continuent toujours à réclamer qu’un terme soit mis à ces mesures illégales, ont réitéré leur demande de dialogue. Ils demandent également la réintégration de tous les ouvriers et syndicalistes licenciés, la régularisation intégrale de la situation des ouvriers avec la CNSS, la mise en place des mesures de protection des ouvriers contre les risques des accidents de travail et les maladies professionnelles, l’indemnisation des heures supplémentaires et la reconnaissance de droit syndical. En attendant, la grève continue et le dialogue de sourds se poursuit entre des syndicats qui défendent leur base et une direction qui parie sur le pourrissement de la situation.
L’une des principales grossisteries nationales
Avec un chiffre d’affaires 2010 devant dépasser désormais les 250 MDH, Sophaca qui vient de fusionner avec Rapid Pharma et Distrimed, est devenue l’une des principales grossisteries du Maroc qui en compte une cinquantaine et ce, en tutoyant en taille les groupes UGP (composés de UGP, CPM, Tadla Pharma et Dipharm) et Sophacentre (qui compte trois entités). Ce positionnement renforce, de facto, sa force de négociation avec les laboratoires pharmaceutiques qui, rappelons-le, réalisent en moyenne plus de 50% de leurs chiffres d’affaires avec les grossisteries.
Rappelons que l’industrie pharmaceutique a connu un développement considérable, au cours des deux dernières décennies, qui a hissé le volume de production globale à plus de 7 milliards de DH en 2008 dont près de 10% est orienté vers l’export. Les 35 unités de fabrication que compte le pays couvrent 70 % de la demande locale et répondent, pour leur majorité, aux normes internationales de qualité prescrites par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Quant aux emplois directs et indirects générés par ce tissu, ils sont de l’ordre de 35 000. Avec une consommation annuelle par habitant établie à 300 DH, le potentiel de croissance du secteur économique se confirme de plus en plus.