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La problématique du respect de la liberté de la presse demeure «posée avec acuité» puisqu’elle «représente une atteinte à la crédibilité des médias» et «porte préjudice au rôle social et humain que l’exercice de la liberté d’expression est supposé avoir, à travers l’information et la presse», indique le rapport annuel, publié à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai.
En dépit de cette situation peu enviable, il est à noter que le paysage médiatique marocain connaît une orientation vers davantage de liberté, laquelle ne dépend pas de la volonté de l’Etat, mais de plusieurs facteurs notamment le soutien de la société civile et de l’opinion publique, le climat international favorable aux libertés, les nouvelles technologies, entre autres, a-t-il indiqué.
A défaut de garanties juridiques, a poursuivi Younès Moujahid, une réforme du paysage médiatique s’impose au Maroc, et ce pour mettre fin à la mainmise de l’Etat particulièrement sur les télévisions, aux menaces, interventions, agressions, procès et fortes amendes à l’encontre des journalistes. Le champ médiatique au Maroc vit une sorte de paradoxe entre l’arsenal juridique régissant ce secteur et les exigences de pluralisme et de qualité du service public, a-t-il affirmé.
Il est temps que l’Etat prenne conscience de la nécessité de procéder à réformer la loi de la presse, et ce pour accompagner les mutations et changements que connaît le secteur, tous supports confondus, au niveau national et international, a-t-il conclu.
S’agissant des stations radiophoniques, le SNPM considère qu’elles ont fait montre d’une dynamique positive, puisqu’elles sont parvenues à offrir des programmes, des entretiens et des produits ouverts et libérés par rapport à l’offre précédente du secteur. Cependant, le rapport précise que nombre d’entre-elles n’ont pas respecté certaines dispositions de leurs cahiers des charges, notamment celles relatives à la cohérence linguistique où, dans une même émission, on observe un mélange d’arabe dialectal et de français et parfois des écarts de conduite.
La Haute autorité de la communication audiovisuelle est appelée à corriger ces dysfonctionnements, à veiller au respect des cahiers des charges et à s’intéresser au contenu, au mode communicationnel et à son langage, estime le rapport. Par ailleurs, ce dernier met l’accent sur les problèmes que connaissent certaines entreprises de presse écrite, qui «entravent beaucoup la liberté de la presse, puisque nous avons enregistré que les prémices de cette crise qui sont apparues ces dernières années, persistent encore, surtout avec l’augmentation du coût du papier et d’autres intrants servant à la fabrication des journaux».
Cette situation de crise qui s’est reflétée sur les conditions sociales des journalistes est devenue un obstacle à leur évolution professionnelle. Des journalistes se sont retrouvés dans des entreprises qui étaient dans l’incapacité de leur payer des salaires réguliers, certaines d’entre elles ont même arrêté, partiellement ou totalement, de s’acquitter de leurs obligations en matière d’assurance maladie ou de sécurité sociale, déplore le rapport.