Le Royaume-Uni risque de connaître des vagues de chaleur plus fréquentes et plus longues


Libé
Mardi 24 Juin 2025

Le Royaume-Uni risque de connaître dans les prochaines années des épisodes de fortes chaleurs de plus en plus intenses et de plus en plus fréquents, selon une étude publiée mercredi par des experts de l'agence britannique de météorologie.

En juillet 2022, le pays a enregistré pour la première fois une température supérieure à 40°C. Cela s'est produit dans le sud-est de l'Angleterre, avec un maximum de 40,3°C constaté à Coningsby, dans le Lincolnshire.

Selon une étude réalisée par des scientifiques du Met Office, le réchauffement climatique rend de moins en moins exceptionnelles de telles températures, dans un pays connu pour son climat humide et ses étés tempérés.

La probabilité de voir le mercure dépasser les 40°C a déjà été multipliée par 20 depuis les années 1960, et, avec le changement climatique, cela "augmente rapidement", souligne Gillian Kay, scientifique en chef du Met Office, et coauteure de l'étude.
"Nous estimons qu'il y a une chance sur deux de connaître une nouvelle journée à 40°C au cours des douze prochaines années", ajoute-t-elle.

Les conséquences peuvent être dramatiques, rappelle l'étude, citant les incendies ayant frappé le pays, et la mort de 3.000 personnes en Angleterre en lien avec les fortes chaleurs lors de l'été 2022.

L'étude conclut également que les vagues de chaleur risquent de durer plus longtemps à l'avenir.
Durant la grande canicule de 1976, le pays avait connu des températures supérieures à 28°C pendant quinze jours consécutifs.

"Dans le climat actuel, de telles conditions pourraient persister pendant un mois, voire plus", souligne Nick Dunstone, l'un des auteurs de l'étude.
A l'inverse, des étés avec aucun ou peu de jours durant lesquels les températures restent sous 28°C deviennent de plus en plus rares.

"Une vague de chaleur intense comme celle de 2022 ne doit pas être considérée comme un événement isolé. Des événements similaires, voire plus graves, doivent être considérés comme un risque climatique et il convient de s'y préparer en conséquence", préviennent ainsi les auteurs de l'étude du Met Office.

En avril dernier, l'organisme chargé de conseiller le gouvernement sur sa politique climatique a alerté dans un rapport sur le fait que le pays n'était "pas prêt" pour affronter les conséquences du changement climatique sur son territoire.


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