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Pourtant, carte ou pas, la souffrance de ces affiliés est appelée à perdurer. En fait, plusieurs établissements de santé publique refusent de prendre en charge les Ramédistes faute de ressources financières. Nombreux sont les hôpitaux qui se sont trouvés confrontés à une équation complexe, à savoir une augmentation du nombre d’assurés Ramed d’un côté et l’insuffisance des subventions du ministère de la Santé de l’autre. Les 2,4 MMDH alloués à ce régime par la loi de Finances 2015 dont 60 MDH pour cinq CHU ne semblent pas avoir été au diapason de la demande de soins qui est en nette progression. Selon une enquête menée par le quotidien « Les Echos », les coûts des soins délivrés dans le cadre du Ramed ont été évalués à 200 MDH, soit une augmentation de 140 MDH par rapport à la subvention reçue du département de Louardi.
Une situation des plus compliquées puisque l’Etat assume seul le financement de ce régime. En fait, la participation des bénéficiaires dans le financement n’a pas dépassé 17 %, soit 56 millions de dirhams en 2014 et celle des collectivités locales 13% avec seulement 40 millions de DH. Ce qui en dit long sur la stabilité et la durabilité de ce régime. Autre problème et non des moindres, les subventions de l’Etat accusent des retards importants avant d’être remises aux CHU. Des retards qui restent problématiques voire dramatiques pour ces établissements. Le cas du CHU de Fès en 2014, cité par Les Echos, est édifiant à ce titre. Sur des prévisions de 371 MDH, il avait reçu 0 DH. Résultat : il n’avait même pas les moyens de régler sa facture annuelle d’eau et d’électricité. Même constat pour d’autres CHU qui ont reçu seulement 930 MDH sur les 2,2 MMDH d’engagements de l’Etat en 2014, soit moins de la moitié de la subvention promise.
Qu’en est-il de « l’étude d’évaluation du régime » et de la mise en place d’une instance chargée de la gestion du Ramed ? Rien n’a été fait. L’étude destinée à détecter les failles de ce régime ainsi que la création d’une agence chargée, entre autres, de maîtriser les dépenses et de rationaliser les services demeurent lettre morte. De même que le projet de réforme des techniques de ciblage, de prise en charge, de financement mais aussi de gestion proposé par le ministre de la Santé.
Même l’augmentation du budget du département de Louardi au cours de l’année financière 2015 à 13,1 milliards de dirhams contre 8,14 milliards en 2008 et l’octroi d’une enveloppe de 1,64 milliard de dirhams du Fonds de cohésion sociale en 2014 n’ont rien changé à la situation. Le Ramed est donc à la croisée des chemins et c’est son propre devenir qu’il joue aujourd’hui.