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Le Polisario tire à balles réelles sur la MINURSO

Le 16 mars, des observateurs militaires en service ont essuyé des coups de feu des séparatistes, déclare Stéphane Dujarric


Samedi 21 Avril 2018

Entre le 2 et le 19 avril, les déclarations du porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, concernant les mouvements de troupe des milices du Polisario dans la zone tampon ont pour le moins changé.
Si au 2 avril, il avait déclaré, en réponse à une question qu’un journaliste lui a posée lors de point de presse quotidien : «Nos collègues de la MINURSO n’ont observé aucun mouvement d’éléments militaires dans la zone tampon» … «L’ONU continue d’observer de près la situation. Et je vais en rester là». Il n’a pas longtemps tergiversé puisqu’il a fini par avouer, dix sept jours plus tard, que «la MINURSO a fait savoir au Conseil de sécurité que le 16 mars, à proximité du site de la base d’opérations de Tifariti, des observateurs militaires de la MINURSO en service ont été stoppés par des membres armés du Front Polisario, par des coups de feu tirés en l’air. Après une brève discussion, les observateurs ont été autorisés à reprendre leur patrouille.  Le commandant local du Front Polisario a par la suite condamné l’action non autorisée des soldats impliqués et a indiqué que des mesures disciplinaires seraient prises».
Entre ces deux dates, le Maroc n’est pas resté les bras croisés. En effet, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale s'est entretenu mercredi 4 avril avec le Secrétaire général de l'ONU à New York.
Muni d'un lourd dossier contenant notamment les textes de l'accord de cessez-le-feu, de l'accord militaire numéro un, d'un échange entre S.M le Roi Hassan II et l'ancien Secrétaire général de l'ONU Javier Pérez de Cuéllar et d'une carte du découpage du Sahara dans le cadre des accords encadrant le processus de cessez-le-feu, le chef de la diplomatie marocaine a notamment remis un message écrit du Souverain à Antonio Guterres.
Cette lettre a fait suite à un entretien entre S.M le Roi et le Secrétaire général de l'ONU au cours duquel le Souverain a fait part de sa  "crainte que la situation à Tifariti et Bir Lahlou ne s'enlise, et ne soit pas résolue comme ce fut le cas pour Guergarat". Le Souverain a également pointé la "responsabilité flagrante de l'Algérie" dans ce conflit.
La part d'implication de l'Algérie dans le différend du Sahara a d’ailleurs été au cœur de la conférence de presse tenue par Nasser Bourita à l'issue de cette rencontre avec Antonio Guterres. "L'Algérie abrite et est un soutien diplomatique fort du Polisario. Vous le voyez vous-même, vous qui êtes dans les couloirs des Nations unies", a déclaré le ministre des Affaires étrangères à l'adresse des journalistes présents dans la salle, avant de se lancer dans une série de questions rhétoriques: "Qui bouge? Qui démarche pour le Polisario? Qui s'exprime pour le Polisario? Qui arme le Polisario? Qui le finance? Qui lui fournit des passeports ? Qui abrite leurs conférences ?".
Autre point abordé lors de cette sortie devant la presse, les récents développements dans la région située à l'est du Mur de défense marocain. "L'ONU a parlé d'incursions militaires, mais nous parlons de constructions, de postes militaires et de chantage aux forces onusiennes", a affirmé Nasser Bourita en référence aux  récentes déclarations du porte-parole du Secrétaire général de l'ONU.
"Nous sommes venus avec des documents et des faits", a insisté le ministre avant de prendre de son dossier des photos aériennes montrant des constructions à Bir Lahlou et Tifariti. Des documents qui ont également été présentés au président du Conseil de sécurité et au secrétaire d'Etat américain par intérim la veille, lors d'une visite à Washington.
Il ne pouvait donc y avoir d’autres sorties pour Stéphane Dujarric que d’avouer une vérité qu’il voulait maintenir secrète. Il a donc attendu le bon moment pour le faire. A savoir  la cérémonie d’hommage aux membres du personnel des Nations unies qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions entre juillet 2016 et fin 2017. Or la MINURSO a eu, elle aussi, à déplorer la mort des siens depuis 1991. Le rappeler aux parties concernées en ces temps où le Conseil de sécurité est en train de plancher sur le renouvellement de son mandat, c’est rappeler aussi que ses membres peuvent courir des dangers. Et notamment risquer de se faire tirer dessus à balles réelles et à n’importe quel moment. Les miliciens du Polisario l’ont fait le 16 mars et n’eût été la présence d’esprit et le calme des Casques bleus, le pire serait advenu. Les excuses du commandant de ces miliciens qui a promis aux membres de la mission onusienne que les responsables des tirs allaient être sanctionnés n’y changeront pas grand-chose. Les dissimulations du porte-parole du Secrétaire général de l’ONU non plus.

La Minurso refuse de rencontrer le Polisairo en dehors de Rabbouni

La mission des Nations unies au Sahara (MINURSO) refuse de rencontrer les responsables du Polisario en dehors de Rabbouni, en Algérie, où de telles réunions se tiennent depuis toujours, a-t-on déclaré jeudi à l’Onu.
“Depuis son arrivée fin décembre 2017, le Représentant spécial du secrétaire général, Colin Stewart, a préféré adhérer à la pratique de longue date de tenir de telles réunions à Rabbouni, en Algérie”, a déclaré le porte-parole de l’Onu, Stéphane Dujarric dans un point de presse.
A noter que le Représentant spécial du secrétaire général a refusé de se déplacer à Bir Lahlou, comme le demandait la direction du front, qui cherche par cette manœuvre à tirer une certaine reconnaissance de l’Onu, et à tromper la communauté internationale sur le véritable statut de la zone située à l’est du dispositif de défense.

 


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1.Posté par Rabah le 22/04/2018 15:33
Il faut appelé un chat ,un chat .Le polisario n est qu' une fumisterie (rien).
En réalité cette presse algérienne reflète l’état d’esprit des dirigeants d’Alger à l’égard du Maroc et de la duplicité de la diplomatie algérienne à l’égard de notre pays.
Officiellement pour Alger c’est un problème qui concerne le Polisario et le Maroc mais en fait c’est une véritable guerre qui est engagé contre le Maroc sous couvert de défendre les sahraouis .
Guerre économique en s’engageant dans une course folle aux armements pour mettre à genou le Maroc qui dispose de moins de ressources et en maintenant fermées les frontières Est du pays pour le couper du reste du Maghreb et de son prolongement arabe. Officiellement pour l’Algérie cette fermeture des frontières terrestres visait à protéger ce pays « du trafic de drogue et de la contrebande ». Or tout le monde sait que c’est la fermeture des frontières qui encourage ces trafics.

Guerre diplomatique en mobilisant ses diplomates dans toutes les organisations et forums internationaux contre le Maroc ; en finançant toutes sortes de lobbies et les représentations diplomatiques et autres bureaux du Polisario en s’opposant systématiquement au Maroc partout.(on le voit dans les réseaux sociaux l éloge faite a l Algérie et le soutient au polisario par un groupe de vendus assoiffés de petrodinars).

Guerre tout court, en armant et en abritant des combattants contre le pays voisin. Pendant les hostilités, les combattants du Polisario armés par l’Algérie faisaient des incursions à partir du territoire algérien de Tindouf et attaquaient les troupes marocaines et repartaient tranquillement se réfugier en Algérie.
Le chiffre est énorme. Mais étalé sur quarante ans, il semble crédible. Pour le journal Algérie Times et son chroniqueur Hafid Bougara, «quarante ans de folles gesticulations au service d’un projet séparatiste fantoche au sud du Maroc auraient coûté 250 milliards de dollars à l’oligarchie militaro-politique au pouvoir, d’après les estimations d’experts algériens.»

Le chroniqueur qui a souvent des informations émanant de sources bien informées explique que «les budgets colossaux mis à la disposition d’une poignée de représentants des séparatistes, lobbies et médias, au grand dam du peuple algérien n’ont jusque-là servi à rien».

Parmi les actions financées par Alger, il faut citer le dernier fait en date. Dimanche 3 août 2014, on a lancé en Algérie l’ouverture d’une université d’été pour les cadres du Polisario. Il s’agit là d’une initiative d’un comité de solidarité avec «le peuple sahraoui». Un coup médiatique qui ressemble à d’autres voulant défendre «des causes justes des peuples opprimés» comme le précise le chroniqueur. Pourtant, tout le monde sait qu’en Algérie, il y a des populations opprimées comme les Kabyles et les Mzabes, dont les cultures sont marginalisées et les voix éteintes.

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