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« La nouvelle résolution adoptée par le PE vient confirmer que cette institution poursuit sa politique hostile à l'égard du Maroc et tente de l'impliquer de manière répréhensible dans des affaires de corruption de parlementaires européens et le PE dans son ensemble », a indiqué Naoufal Bouamri, avocat et expert en relations internationales en commentant ce nouvel acte hostile du PE. Et d’ajouter dans une déclaration à Libé : « Le PE tente d’exporter ses dossiers de corruption qui l’éclaboussent en dehors de l'Europe et de présenter cette institution comme étant une victime ».
«Ils en sont à une autre étape de la confrontation avec le Maroc. Au lieu d'être une confrontation politique, le PE cherche désespérément à la placer dans le domaine des droits humains et de la lutte contre la corruption », a-t-il mis en avant.
Naoufal Bouamri a, par ailleurs, affirmé que la résolution de jeudi dernier, par laquelle le PE a annoncé l’interdiction d’accès des représentants du Maroc à cette institution européenne, est tardive, car le Maroc avait déjà annoncé la suspension de toute forme de relation avec le PE. Pour cette raison, « la nouvelle résolution du PE n’a aucun effet », a fait remarquer Naoufal Bouamri.
L’expert en relations internationales a évoqué, à cet égard, la décision prise le 23 janvier dernier à l’unanimité par les deux Chambres du Parlement marocain de reconsidérer les relations avec le PE et de les soumettre à une réévaluation globale.
«Les deux Chambres du Parlement du Royaume du Maroc dénoncent la campagne tendancieuse contre notre pays, et dont le dernier développement a été l’adoption par le PE d’une résolution le 19 janvier 2023. A cet effet, le Parlement marocain note avec grand étonnement et mécontentement cette recommandation, qui a gravement nui à la confiance entre les deux institutions législatives, et a porté profondément atteinte aux acquis positifs accumulés pendant de nombreuses décennies », lit-on dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion des deux Chambres. Et de préciser que le Parlement marocain condamne fermement les tentatives hostiles visant à porter atteinte aux intérêts du Maroc et à son image, ainsi qu’aux relations profondes et historiques liant le Maroc et l’Union européenne, fondées sur des valeurs partagées et des intérêts communs.
Il y a lieu de rappeler que l’immixion de la France est bien visible dans cette campagne de dénigrement visant le Maroc, et dont le PE est l’instrument. Preuve en est le rôle fort important joué par le parti politique du chef de l’Etat français et par l’eurodéputé et chef du groupe parlementaire Renew, Stéphane Séjourné, conseiller d’Emmanuel Macron.
Christian Cambon, président du Groupe d’amitié France-Maroc au Sénat français, a dénoncé, dans un communiqué rendu public le 13 février, le comportement de «certains euro-députés français pourtant proches de la majorité qui préfèrent joindre leurs voix aux adversaires habituels du Maroc», soulignant qu’il a pris connaissance avec étonnement du vote par «le PE d’une résolution condamnant la détérioration de la liberté de la presse au Maroc».
Mourad Tabet