
Ces attaques n'ont pas été revendiquées.
Les attaques semblaient avoir été organisées pour frapper un groupe particulier de personnes et leurs familles, de façon particulièrement cruelle contre une université, puis un hôpital.
Quatorze étudiantes ont été tuées et une vingtaine blessées dans un premier attentat perpétré contre l'autocar qui les transportait.
La seconde bombe a explosé 90 minutes plus tard au service des urgences du Bolan Medical Complex, le principal hôpital de Quetta, au moment où arrivaient à la fois les victimes du premier attentat, leurs parents et amis.
Il s’en est suivi un assaut par un groupe d'au moins cinq hommes armés qui ont ouvert le feu sur les nombreux responsables policiers et de l'administration locale qui avaient afflué sur place après le premier attentat.
L'autocar visé par la première bombe transportait des étudiantes de l'université Sardar Bahadur Khan, la seule de la ville qui accueille exclusivement des femmes. Un établissement qui accueille également nombre d'enfants de la minorité chiite qui représente 20% de la population au Pakistan, pays majoritairement musulman sunnite de 180 millions d'habitants.
Quetta a déjà été cette année le théâtre des deux attentats anti-chiites les plus meurtriers de l'histoire pakistanaise. Revendiqués par Lashkar-e-Jhangvi (LeJ), ils ont fait près de 200 morts en début d'année, dont une double attaque contre un club de billard qui a fait 92 morts en janvier.