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A cette occasion, le président de l’Université Euromed de Fès, Mostapha Bousmina, a indiqué que “l’Europe est en train de réfléchir pour asseoir sa souveraineté sur un certain nombre de secteurs avec des relocalisations”, ajoutant que ceci représente à la fois une opportunité et une menace pour le Maroc.
Et de poursuivre que les relocalisations peuvent s’accompagner d’une montée du nationalisme, mettant l’accent à cet égard sur la nécessité pour le Maroc “de réfléchir sur son nouveau modèle de développement”, rapporte la MAP.
Il a ensuite appelé à donner la priorité à l’industrialisation du pays pour une “souveraineté industrielle”, alors qu’au niveau fiscal, M. Bousmina a plaidé pour que l’investissement dans l’industrie soit favorisé par rapport aux autres investissements tout en privilégiant la recherche & développement et la technologie.
“L’avenir de l’Europe est d’avoir une intégration régionale économique”, a-t-il estimé, notant que les liens tissés entre le Royaume du Maroc avec les pays africains sont en mesure de bénéficier à ladite intégration.
Pour sa part, la représentante de la Banque européenne d’investissement (BEI) au Maroc, Anna Barone, a fait savoir que le Maroc, qualifié d’un partenaire historique depuis 40 ans, est le deuxième bénéficiaire des fonds de la BEI après l’Egypte. Evoquant les actions menées par la BEI pour soutenir les efforts du Maroc à même de sortir de cette crise, Mme Barone a indiqué que la BEI a accéléré tous les déboursements de prêts pour aider les entreprises qui manquent de liquidité.
Et d’ajouter que la BEI a également mobilisé toutes les lignes de crédit pour apporter des fonds de roulement nécessaires aux entreprises pour continuer leur activité dans ce contexte et effectuer des investissements dans les domaines sanitaires, notamment pour l’acquisition du matériel médical nécessaire et le renforcement des infrastructures sanitaires.
Le deuxième axe d’intervention de la BEI concerne le capital humain, tandis que le troisième porte sur le climat, a fait savoir Mme Barone. Dans le long terme, Mme Barone a souligné que l’objectif de la BEI, en tant que partenaire du Maroc, est de préparer la sortie de la crise et soutenir les projets qui s’inscrivent dans les politiques publiques.
“Notre conseil d’administration avait approuvé une réponse à la pandémie de coronavirus qui permettra à la BEI de fournir jusqu’à 5,2 milliards d’euros en dehors de l’Union européenne (UE)”, a-t-elle renchéri.
“Dans le contexte de la crise sanitaire où l’UE pense à la redéfinition des chaînes de valeurs, le Maroc se trouve dans une position où il doit pouvoir exploiter ses avantages compétitifs et profiter de cette opportunité à travers sa proximité géographique et ses relations de partenariat avec l’UE”, a dit Mme Barone.
De son côté, le directeur de cabinet du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, Ryad Mezzour, a relevé que le partenariat Maroc-UE est extrêmement solide à tous les niveaux, que ce soient sécuritaire, économique ou culturel avec une coopération exemplaire.
Ce partenariat profond doit être relu à travers un nouveau paradigme, a dit M. Mezzour, appelant à “éviter le divorce” et à consolider le partenariat. “Il faut que tous les mécanismes qui sont en train d’être préparés au niveau européen pour soutenir la relocalisation de certaines activités excluent le Maroc”, a-t-il souligné, ajoutant que “le Maroc est un vrai partenaire fiable et un relais de compétitivité pour l’Europe”.
Cette visioconférence, tenue sous le thème “Economie mondiale post-Covid-19: Quel rôle pour le partenariat économique Maroc-UE?”, a pour objectif de mener une réflexion sur l’avenir du partenariat économique Maroc-UE dans une conjoncture mondiale qui sera durablement marquée par les conséquences socioéconomiques de la crise du Covid-19.