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Le Maroc célèbre la fête de la musique

5ème édition du Festival Gnoua et musiques du monde : Essaouira entre en transe à partir d’aujourd’hui


ALAIN BOUITHY
Jeudi 21 Juin 2012

Le Maroc célèbre la fête de la musique
Cette année, la célébration de la fête de la musique aura une connotation particulière à Essaouira. En effet, la cité des Alizés célèbre, en cette journée festive, les 15 ans de son prestigieux et populaire rendez-vous: le Festival Gnaoua et musiques du monde. Une coïncidence qui fera le bonheur des Souiris et de nombreux invités venant des villes voisines mais aussi de très loin pour vivre ce grand rendez-vous consacrant les maâlems Gnaoua.
La célébration de cet anniversaire sonne comme « un hommage à tous ceux qui ont de tout cœur et depuis toujours soutenu ce festival », confient les organisateurs qui  promettent de « nouvelles expériences sonores» pour cette édition-anniversaire. Une fois encore, des concerts (intimistes et de grandes scènes), résidences, fusions et « L’arbre à palabres » ponctueront cette édition qui propose, cette année, un forum sous le signe "Sociétés en mouvement, cultures en liberté". 
Organisé avec le soutien du Conseil national des droits de l'Homme, celui-ci se tiendra vendredi 22 et samedi 23 juin (de 10h à 13h) à l’hôtel Atlas Essaouira & Spa.
Deux jours durant, acteurs associatifs et culturels, universitaires ainsi que des penseurs viendront partager leur conception des thématiques abordées lors de cette rencontre qui promet d’intenses et riches échanges. 
Loin d’être une initiative opportuniste, la tenue de ce forum n’est pas en soi une nouveauté. Dans ce sens que le Festival d’Essaouira proposait déjà, dans ses premières années, des rencontres de ce genre où des spécialistes de différents horizons venaient alors échanger autour des questions d’actualité. 
Le contexte est certes différent, mais le fond reste le même. A savoir porter des réflexions autour des sujets de préoccupation. C’est dans cette perspective que les participants seront « invités à débattre du rôle de la culture dans notre projet de société et dans nos politiques publiques », expliquent les organisateurs. Ils tenteront de répondre aux nombreuses questions qui interpellent la société telle que «Qu’est-ce qui nous lie, quel est le dénominateur commun entre les militants humanistes à travers le monde ?». 
«Ce forum a pour ambition de regrouper les voix les plus autorisées de tous les continents qui ont choisi de se mobiliser pour prouver que la création, l’expression culturelle et artistique sont le vecteur privilégié de sauvegarde des valeurs universelles ».
Viendront ainsi partager leurs points de vue, des intervenants de tous bords tels que Leila Shahid (Palestine), David Assouline (sénateur, vice-président de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication, France), Mansour Tiss (directeur du pôle arabophone de l'audiovisuel extérieur de la France), Freddie Nyathela (militant associatif, Afrique du Sud) et l’historien et chercheur français, Pascal Blanchard.
Du côté marocain, outre le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, participeront à cette rencontre Mohamed Achaari (écrivain et homme politique), Driss El Yazami (président du Conseil national des droits de l’Homme), Mohammed Berrada (écrivain et poète), entre autres.

«Mix up Maroc» à l’IF de la capitale ismaïlienne : Musiciens de Marseille et du Maroc sur scène à Meknès

Le Maroc célèbre la fête de la musique
L’Institut français de Meknès participe aussi à la fête à travers un spectacle intitulé « Mix  up Maroc». Fruit d’une résidence de création organisée, du samedi 9 au mercredi 20 juin, dans le cadre de la Saison culturelle France-Maroc (initiée par l’Institut français du Maroc et en partenariat avec Marseille-Provence 2013), ce projet sera présenté ce soir à 20h au Théâtre de l’Institut français de Meknès.
« Une tournée conduira ensuite les artistes français et marocains au Festival Gnaoua d’Essaouira et au Sun Festival de Marrakech avant de se produire à Rabat et Casablanca. «Mix up Maroc » représente une belle histoire entre musiciens de Marseille et du Maroc ayant la volonté de créer et travailler ensemble avec des styles et des sonorités différentes », souligne-t-on à l’IF de Meknès.
Ce soir, le public appréciera « le groupe électro Nasser qui a su faire porter sa voix et propager son électro-rock. Ensemble, les artistes ont échafaudé le projet un peu fou de faire danser les Marocains sur des rythmiques digitales et de se confronter, pour quelques nuits au moins, à la virtuosité des artistes marocains », expliquent les organisateurs.
Aux côtés du groupe français, le public retrouvera un artiste élevé dans la pure tradition gnaouie et fin spécialiste des fusions dont la prestance et les spectacles sont très applaudis. Il s’agit du Maâlem Hassan Boussou. Très ouvert aux autres univers musicaux, l’artiste marocain et ses musiciens « apporteront au projet tout le contraste, les nuances et la profondeur des cultures africaines », précise-t-on.
Ce soir, le rap (très apprécié des jeunes Marocains) sera également du rendez-vous, avec la participation du rappeur Komy.
Soulignons enfin que le projet «Mix  up Maroc», qui sera présenté en septembre prochain sur plusieurs scènes prestigieuses dont celle au 14ème Festival Marsatac, fera l'objet d'un enregistrement discographique.


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