
-
Un colloque international sur le "Dialogue des cultures et des civilisations" à Fès
-
Ernest Urtasun : L'Espagne devrait boycotter l'Eurovision si Israël y participe
-
Lancement de la 23ème édition du Grand prix national de la presse
-
Appel à la valorisation du patrimoine architectural et de la mémoire de la ville d’Azemmour
Cet homme diabolique, grimé en blanc et au rictus inquiétant, est apparu pour la première fois en 1940 dans les bandes dessinées de "Batman". Il aurait été inspiré par le physique de l'acteur Conrad Veidt dans une adaptation cinématographique de "L'Homme qui rit" de Victor Hugo datant de 1928, ainsi que par le dessin d'un Joker sur une carte à jouer.
Criminel à l'esprit brillant et au mauvais sens de l'humour, le personnage s'est adouci dans les années 50, avant de redevenir plus sombre. Selon les versions données le plus souvent, il aurait été défiguré en tombant dans une cuve de déchets toxiques, ce qui l'aurait rendu fou et expliquerait sa peau blanche, ses cheveux verts et ses lèvres rouge sang. Au cinéma, le Joker figure au générique de dix longs métrages depuis les années 60, une quinzaine de films d'animation et de nombreuses productions pour la télévision, principalement des séries.
Plusieurs acteurs se sont lancé le défi de l'interpréter, les plus célèbres étant Jack Nicholson et Heath Ledger. Ce dernier a obtenu l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 2009 pour sa version du Joker dans "The Dark Knight: le chevalier noir" de Christopher Nolan.
C'est Cesar Romero qui l'a d'abord fait apparaître à l'écran dans la série "Batman" et le film éponyme de 1966, au style cartoonesque et kitsch. C'est ensuite l'interprétation de Jack Nicholson dans le "Batman" de Tim Burton en 1989, énorme succès au box office, qui fait date. Il avait été retenu après que plusieurs acteurs eurent été auditionnés, dont Willem Dafoe, David Bowie ou Robin Williams. Il incarne d'abord Jack Napier, un mafieux sombre et instable au rire lugubre, Jack donne ensuite naissance, après sa chute dans l'acide, au méchant légendaire défiguré par un sourire permanent, dans une interprétation théâtralisée.
Dans "The Dark Knight: le chevalier noir", totalement investi dans son rôle, Heath Ledger campe un ennemi juré de Batman beaucoup plus réaliste, à l'effrayante perversité, à la fois clown possédé et manipulateur. Une interprétation troublante unanimement saluée.