
La télévision officielle a aussi indiqué que «l’armée poursuivait les terroristes (rebelles selon la terminologie du régime) dans les secteurs nord et ouest de Qousseir». Aguerri aux combats de rue, le Hezbollah chiite, allié indéfectible du président Bachar Al-Assad, joue un rôle de premier plan dans les combats et a perdu dimanche 28 «membres d’élite», selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui a aussi fait état de 70 blessés dans ses rangs. Une source proche du Hezbollah a évoqué pour sa part 20 morts et 30 blessés. «Ce sont eux qui ont commencé l’assaut dimanche, ils sont entrés en premier et c’est pour ça qu’ils ont perdu 28 hommes», a expliqué Rami Abdel Rahmane, président de l’OSDH, qui s’appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales en Syrie.
Le corps de l’un d’eux, Fadi Jazar, qui avait été fait prisonnier par Israël avant d’être libéré en 2004, a été ramené à Beyrouth, où ses funérailles ont eu lieu lundi, selon un photographe de l’AFP. Lors d’un entretien téléphonique avec M. Sleimane, «le président Obama a souligné ses craintes quant au rôle croissant du Hezbollah en Syrie, qui combat en soutien au régime Assad, ce qui va à l’encontre des politiques du gouvernement libanais», a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué. Le dirigeant américain a aussi assuré le Liban de son «soutien» et de sa «reconnaissance» pour «l’accueil de réfugiés venant de Syrie». Le département d’Etat a de son côté «condamné avec force les violentes frappes aériennes et de l’artillerie» sur Qousseir, soulignant qu’»en menant cet assaut, le régime Assad provoque délibérément des tensions communautaires». Les militants anti-régime à Qousseir ont dénoncé un «siège étouffant imposé par le régime syrien et le Hezbollah libanais» et la violence de l’assaut.
«L’armée contrôle la partie est de Qousseir et le Hezbollah, aux côtés des forces du régime, tente d’avancer à l’intérieur de la ville», a affirmé à l’AFP Hadi Abdallah, joint via Skype.