Le Festival international de cinéma d’animation de Meknès : FICAM démarre en toute beauté

Jeudi 13 Mai 2010

Le Festival international de cinéma d’animation de Meknès : FICAM démarre en toute beauté
C’est parti! Le Festival international du cinéma d’animation de Meknès (FICAM) vient de démarrer. Il célèbre cette année son 10ème  anniversaire. Plusieurs réalisateurs, scénaristes, bédéistes, techniciens, étudiants de diverses nationalités ont fait le déplacement. Le FICAM est devenu un rendez-vous incontournable du cinéma d’animation aux niveaux continental et international. Pour Mohamed Beyoud, responsable du service Action culturelle de l’Institut français : «Cette édition anniversaire est le couronnement de toutes ces années de travail durant lesquelles nous avons créé une demande par rapport au cinéma d’animation tel que nous le concevons, et tel que nous l’aimons, 10 ans de compagnonnage pendant lesquels nous avons propulsé une nouvelle vague de  jeunes réalisateurs marocains».
Lors de la cérémonie d’ouverture, Bertrand Commelin, conseiller de coopération et d’action culturelle, a mis en exergue la place et le rôle joué par le FICAM dans la promotion du cinéma d’animation auprès du public marocain et le soutien de la création. Il a aussi rappelé que ce Festival est devenu un rendez-vous pour les amateurs et les professionnels de ce genre de cinéma. Pour sa part, Mardochée Devico, PDG des Conserves de Meknès-Aicha, a annoncé le projet de la création d’une école d’animation : une première au Maroc. Il a expliqué que des négociations entre plusieurs acteurs ont commencé pour résoudre la question de financement.  Le PDG a remis le Grand Prix Aïcha de l’animation 2010 à deux jeunes Marocains. Il s’agit d’El Mehdi El Ouazzani et Agazzoum Oussama pour leur projet «Casting».
Cette soirée a péché par l’absence forcée du réalisateur français Michel Ocelot, l’invité d'honneur qui n’a pas pu assister à cause d’un empêchement de dernière minute. Le public meknassi a été contraint d’attendre jusqu’au lendemain pour assister à sa dernière production : «l’Elue de la ville d’or», un épisode de sa nouvelle collection de conte de fées, dont il est sur le point de terminer le tournage pour la télévision. Michel Ocelot a déclaré qu’il s’estime heureux d’être l’invité d’honneur de cette édition, en rappelant qu’il a toujours côtoyé ce Festival et ce  depuis 2002. Il a indiqué que c’est à Meknès qu’il avait décidé de faire son film «Azur et Asmar» sur l’amitié entre l’Europe et le Maghreb. Né en Côte d'Azur, Michel Ocelot, fils d'enseignants, passe son enfance à Conakry en Guinée et son adolescence en Anjou. Etudiant aux Beaux-Arts de Rouen, il intègre ensuite Les Arts déco de Paris, avant un passage par le California Institute of the arts. Il décide alors de s'orienter vers le cinéma d'animation, réalisant pour le petit et le grand écran près de trente courts métrages et séries, dont « Les aventures de Gédéon » d'après Benjamin Rabier. Ses films lui valent de nombreuses récompenses (un BAFTA en 1979 pour «Les Trois Inventeurs», son premier court professionnel, un Prix spécial à Albi en 1981 pour « Les Filles de l'égalité », un César du film d'animation pour « La Légende du pauvre bossu» en 1982). En 1998, Michel Ocelot réalise son premier long métrage, « Kirikou et la sorcière ». Le succès de ce dernier a rendu possible la sortie en salles de «Princes et princesses », avant la sortie en 2006 d’«Azur et Asmar».
Le programme de cette édition anniversaire, se poursuivra jusqu’au 14 mai avec la projection de près de 80 films dans six lieux de la ville, ainsi que des rencontres grand public et professionnelles, des ateliers, des tables rondes et des compétitions nationale et internationale. Cette année, la compétition internationale du court-métrage sera dotée d'un 1er prix de 3000 euros. Le Grand Prix Aïcha, d'une valeur de 50.000 DH sera remis au scénariste marocain qui aura séduit par son talent en court-métrage. Comme chaque année, les concurrents auront à convaincre pour remporter le Grand Prix du jury, la Mention spéciale, le Prix du public, la Biennale du court-métrage africain et le Prix du court-métrage francophone.

Hassan Bentaleb

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