
-
L’intelligence artificielle et la démocratie participative au cœur du nouveau numéro de la REIEJP
-
Pr Mohamed Knidiri : Le FNAP est l’affirmation de notre identité, de notre culture et de la force de leur profondeur historique
-
1ère édition des Rencontres méditerranéennes de Tanger
-
Sous les étoiles de la Tanger Fashion week : Luke Evans, Chopard, Vivienne Westwood, une nuit étincelante pour la Fondation Lalla Asmaa
En plus du film marocain «Korsa», réalisé par Abdellah Toukouna et qui sera projeté demain à partir de 14h, quatre longs-métrages sont programmés dans cette section, en l’occurence «Grand central» de la réalisatrice française Rebecca Zlotowski, «Lion» de l’Australien Garth Davis, «Et au milieu coule une rivière» de l’Américain Robert Redford, en plus du film français «Quai d’Orsay» de son réalisateur Bertrand Tavernier.
Pour ce qui est de la compétition officielle de cette 18ème édition, les festivaliers ont pu voir, mardi, la projection du long métrage sud-coréen «Scattered night» qui raconte l’histoire de la jeune Su-min et son frère aîné Jin-ho. Désemparés par la séparation de leurs parents – et la manière désinvolte avec laquelle le couple semble l’affronter – ils tentent d’imaginer ensemble ce que va devenir leur vie et celle de leur famille. Su-min, en particulier, reste perplexe face aux possibles aménagements à venir de son quotidien, aucun ne lui paraissant pleinement satisfaisant dans la mesure où toute extrapolation entraîne inévitablement l’absence de l’un aux côtés des autres. Film extrêmement sensible sur l’impact que peut avoir tout changement dans l’esprit d’un jeune – remarquablement incarnée par la talentueuse jeune actrice Moon Seun-ga, la détresse de Su-min, bien que docile, est palpable face à un impossible choix – Scattered Night analyse l’éclatement de la cellule familiale non pas comme un drame de l’affrontement au sein d’un couple, mais plutôt comme un lent cheminement progressif vers sa totale désorganisation fonctionnelle.
Toujours dans le cadre de la compétition officielle, un deuxième film a été projeté mardi. Il s’agit de «Lynn + Lucy», premier long-métrage du réalisateur britannique Fyzal Boulifa qui explore la vie des deux femmes du titre. Meilleures amies depuis l'école et jusqu’à aujourd’hui, les deux jeunes femmes, âgées d’à peine plus de vingt ans, vivent en face l'une de l'autre dans des logements sociaux. Mère de famille depuis l'âge de dix-huit ans, Lynn vient de décrocher son premier emploi. Lucy, elle, l’éternelle fêtarde, vient d’avoir un bébé. Quand Lucy est confrontée à un drame épouvantable, elle peut compter sur son amie Lynn pour lui venir en aide – même si le fidèle soutien de celle-ci peut se trouver écorné par de malveillants ragots. Drame social à la Ken-Loach (l’un des producteurs associés du film), la force du film «Lynn + Lucy» réside dans son observation simple en apparence, précise, dévastatrice de l’expérience et du sentiment d’avoir un jour été blessé.
Il s‘agit d’un film puissant et les arguments ne manquent pas pour le prouver. Une histoire qui intéresse dès la première seconde et que le réalisateur développe fermement de manière à emporter le spectateur exactement où il le souhaite, un duo d'actrices principales brillant, le tout soutenu par une maîtrise remarquable des aspects techniques et artistiques qui donne à l’ensemble une précision et une force éblouissantes.