Le Club de la presse de Tiznit renouvelle son bureau

Les différents représentants de la presse régionale et nationale ont participé, dernièrement, au renouvellement du bureau du Club de la presse de Tiznit.
Le temps de montrer patte blanche, la présentation d'une nouvelle accréditation étant  de rigueur, la réunion de l'assemblée générale ordinaire  commence par la lecture des rapports moral et financier. Le bureau sortant a passé ainsi en revue le bilan des activités réalisées lors de son mandat devant une assistance composée au  total de quinze représentants des divers journaux nationaux (Assabah, Al Itihad Al Ichtiraqi, Attajdid, Libération, Al Ahdat Al Maghribia, Al Aalam, Radio Plus...)et autres régionaux. A commencer,  entre autres actions,  par  les différentes tables rondes tenues par le club sur le rôle de la presse et les enjeux de développement local,  qui constitue pour la région,  le défi à l'enclavement de ses territoires. Le secrétaire général du bureau sortant a,  par ailleurs,  mis en exergue  les activités entreprises par le CPT en réaction aux nombreux événements qui ont marqué Tiznit, notamment l'affaire de Sidi Ifni et celle ayant trait  au sit-in de solidarité avec le quotidien Al Massa. Dans la foulée,  l'instance représentative des journalistes locaux a souligné qu'elle a émis une bonne dizaine de communiqués et organisé plusieurs sit-in de protestation  contre les harcèlements et voie de faits dont sont victimes certains correspondants. L'on rappelle à ce propos  que certains membres du club ont fait l'objet d'un curieux « décret /diktat » de l'ex-gouverneur leur interdisant l'accès au siège de la province au moment où d'autres se sont vu infliger,   lors du sit-in organisé par le club de la presse  devant le tribunal de la ville en solidarité avec Al Massa,   l’intervention musclée des forces de l'ordre. D'autre part,  des poursuites judiciaires ont été lancées contre des correspondants de nombreux journaux,  à Tiznit. Dans ce registre,  le club,  explique son secrétaire,  n'a pas lésiné sur les moyens en désignant des avocats pour défendre les confrères tombés dans le collimateur de la justice.  La parole est donnée après à l'assistance pour le débat.
Lors de leurs  interventions,   certains confrères,  n’ont pas hésité à dénoncer d'abord l’«omission  » des noms de plusieurs journalistes locaux parmi les convoqués à l'assemblée générale et fustiger la « mollesse,  voire la nonchalance du club quant à la réalisation de certains objectifs qu'il s'est assignés».  L'accent est mis sur le volet communication,   notamment sur son «insuffisance flagrante envers les différents partenaires,   responsables et l'opinion publique ». Pour preuve,  le «nombre de communiqués émis par le CPT en l'espace de deux ans comparativement  au déluge des événements survenus dans la région ».  L'autre grief fait au club : l' « absence de formation en faveur des correspondants,  qui constitue pourtant l'un des objectifs majeurs de l'association ». L 'assistance a  souligné la «corrélation » entre cet état de fait et la prolifération de procès à l'encontre des correspondants en manque de formation » en matière de journalisme. Est évoquée également la «formation des correspondants et journalistes opérant dans la presse en langue berbère ». Le doigt d'accusation est pointé vers le bureau qui « n'a rien fait pour assurer ce volet de formation aux confrères amazighs; et ce en s'adressant par exemple à l'IRCAM qui ne refuserra pas une éventuelle collaboration en la matière ».  L'occasion est aussi saisie pour dénoncer les entraves auxquelles se heurtent les journalistes  lors de la recherche d'informations auprès de certaines administrations provinciales,  qui rechignent à leur divulguer les données nécessaires pour accomplir leur mission d’informer l'opinion publique sur la vie locale.  Le trésorier a pris ensuite la parole pour lire le rapport financier de l'Association.
Le  procès-verbal a détaillé minutieusement les différentes opérations comptables (recettes et dépenses) qui ont marqué le budget durant le mandat du bureau sortant. Mais,   il n'est pas exempt d'une discussion houleuse. Avec surtout un bilan qui en dit long sur le manque flagrant dont pâtit la trésorerie du club. Le budget du CPT  ne dépassant pas les vingt mille dirhams.  Un chiffre en deçà des moyens requis pour mener à bien sa mission. Cela n'a pas manqué de prêter flanc aux stigmatisations des intervenants.  Si la rigueur des diverses opérations comptables réalisées ne lui est pas  contestée,   « il  est question plutôt,  du coup,  de ressources financières à même de renflouer la caisse du club ».
Les participants ont mis alors l'accent sur le devoir de la quête d'autres moyens et partenariats porteurs,  au lieu de s'accommoder des recettes dues aux cotisations des membres adhérents.
Enfin,  après l'approbation des rapports moral et financier par  l'assemblée générale (12 voix pour et 1 contre), il a été procédé à l'élection du nouveau bureau.

Composition du bureau
 -Brahim Aknfar (Assabah) : Président du club
-Mohamed Chikhbla (Al Massa) : Vice-président
-Idriss Ouchagour (Libération) : Conseiller.
-Mohamed Boutaam (Al Ahdat Al Maghribia) :Trésorier
- Abdellah Kastalani (Attajdid) :adjoint du trésorier
-Najib Nohas (Al Alam) : Secrétaire général
-Abdelaziz Labiad (Radio Plus) : Secrétaire général adjoint