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En effet, dans ce petit pays, rares sont les années où la production passe le seuil d’une douzaine de longs métrages. Malgré cela, un pourcentage très élevé de ces films fait bonne figure lors des festivals internationaux.
Depuis les années 80, et de manière systématique, le cinéma portugais a fait l’objet de cycles et d’hommages. Des rétrospectives de films de nombreux cinéastes portugais ont été organisées - les uns en activité, les autres déjà disparus (João César Monteiro, Paulo Rocha, Fernando Lopes, António Reis, José Álvaro Morais, António Campos ou, bien sûr, Manoel de Oliveira).
Le miracle de cette visibilité internationale, disproportionnelle au regard d’une production si faible - et qui a perduré pendant plusieurs décennies et concerné plusieurs générations d’auteurs - est à mettre à l’actif des réalisateurs, des techniciens, des acteurs et des producteurs du cinéma portugais. Mais le mérite revient aussi à une politique culturelle qui a établi des bases solides pour garantir la liberté de création et a rendu possible la production d’un cinéma marqué par sa singularité. Dans les années 90, une nouvelle génération a pris le relais et conservé cet esprit d'innovation et de recherche.
A ce propos, les critiques notent et mettent en avant cette renaissance du cinéma portugais, désormais riche de trois générations de style : Oliveira, le plus vieux cinéaste encore en activité (et le seul Portugais à pouvoir engager Malkovich, Deneuve, Mastroianni, Piccoli dans ses films), celle de Monteiro et enfin celle des nouveaux venus, qui ont baigné dans un Portugal européen, moderne et libre. Si la production de films n’est pas très importante, une grande dynamique permet aux grands maîtres de continuer à tourner et au cinéma portugais de résister, d’innover et de produire.
Il mérite donc d'être découvert et d’être apprécié à sa juste valeur. C’est ce que d’ailleurs la 5ème édition du Cap Spartel international film festival permettra aux amateurs du 7ème Art de faire.