Un sous-variant plus contagieux que l’Omicron originel

-
Driss Lachguar : Passerelle importante vers l’Afrique, la ville d’Agadir requiert un intérêt considérable
-
Le délai raisonnable pour statuer sur les affaires, un engagement constitutionnel en faveur des droits des justiciables
-
Mustafa El Ktiri : La récupération de Sidi Ifni, une étape majeure dans le processus de parachèvement de l’indépendance nationale
-
Débats entre experts dans la perspective de la tenue du 12ème Congrès de l’USFP
Omicron a multiplié par cinq le nombre de cas quotidiens depuis la mi-décembre 2021. Son sous-variant a de fortes chances de battre tous les records. En effet, selon une étude danoise publiée lundi et qui a porté sur quelque 18.000 personnes, BA.2 est plus transmissible que l'original BA.1. En cause : un meilleur échappement immunitaire.
"L'étude montre que si une personne de votre foyer est infectée par le BA.2, il y a un risque global de 39% qu'un autre membre du foyer soit infecté au cours de la première semaine. En revanche, si la personne est infectée par le BA.1, le risque est de 29%", a fait savoir l'Autorité danoise de contrôle des maladies infectieuses (SSI) dans un communiqué relayé par l’AFP.
Ainsi, BA.2 est, d'après les calculs préliminaires, une fois et demie plus contagieux que le BA.1. Le nouveau variant serait particulièrement friand des personnes non vaccinées. Lesquelles sont “plus susceptibles d'être infectées par le BA.2 par rapport au BA.1", a insisté Camilla Holten Møller, médecin au SSI, citée dans le communiqué. En revanche, “l'étude montre que les personnes vaccinées, et en particulier celles qui ont reçu un rappel, sont beaucoup moins susceptibles d'être infectées, a ajouté Camilla Holten Møller.
En outre, selon le site spécialisé “Sciences et avenir”, le sous-variant BA.2 entraîne une augmentation de la contagiosité uniquement chez les non-vaccinés. Cette caractéristique risque d’avoir pour conséquence directe, d’augmenter davantage la circulation du virus parmi les enfants, dont la grande majorité n’est pas encore vaccinée.
En somme, cet Omicron 2.0 n’est pas de nature à rassurer. Bien au contraire. Il se répand rapidement en Europe depuis la mi-janvier 2022. Le risque qu’il gagne du terrain sur d’autres continents, et notamment en Afrique, est une hypothèse hautement probable. Pour preuve, plusieurs cas du sous-variant BA.2 de l'Omicron auraient été détectés en Algérie.
Il paraît loin le temps où l'OMS misait sur la fin possible de la phase aiguë de la pandémie de Covid-19. «Nous pouvons mettre fin à la phase aiguë de la pandémie cette année, nous pouvons mettre fin au Covid-19 en tant qu’urgence sanitaire mondiale, le niveau d’alerte le plus élevé de l’OMS”, avait déclaré, le 26 janvier dernier, son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Désormais, le sous-variant d’Omicron vampirise toutes les attentions et oblige l’Organisation onusienne à tirer la sonnette d’alarme. “Il est dangereux de supposer que (le variant très contagieux) Omicron sera le dernier variant ou de parler de fin de partie», a prévenu Tedros Adhanom Ghebreyesus. Et d’expliquer : “Car les conditions sont idéales actuellement dans le monde pour que d’autres variants émergent. Le potentiel d’un variant plus transmissible et plus mortel est très réel”.
Un scénario catastrophe, assombri par les révélations de l’Organisation onusienne d’il y a trois semaines. En l’occurrence, lorsque l’OMS a reconnu l’inefficacité non pas des vaccins mais plutôt des doses de rappel. «Une stratégie de vaccination basée sur des rappels répétés a peu de chances d’être appropriée ou viable», a indiqué par voie de communiqué un groupe d’experts de l’Organisation mondiale de la santé en charge de superviser les vaccins contre le Covid-19.
Les spécialistes en question considèrent « que des vaccins contre le Covid-19 ayant un impact élevé en matière de transmission et de prévention de l’infection, en plus de prévenir les formes graves de la maladie et la mort, sont nécessaires et doivent être développés ». Une prise de parole qui ressemble à s’y méprendre à un aveu au sujet du peu d’efficacité des vaccins actuels.
“En attendant que de tels vaccins soient disponibles, et au fur et à mesure de l’évolution du virus SRAS-CoV-2, il faudra peut-être mettre à jour la composition des vaccins anti-Covid actuels, afin de s’assurer qu’ils continuent de fournir les niveaux de protection recommandés par l’OMS contre l’infection et la maladie causées par les variants, y compris Omicron”, a estimé le groupe d’experts onusiens.
Des experts, qui jugent la vaccination tout de même nécessaire, mais à condition que «les fabricants de vaccins prennent des mesures à court terme pour développer et tester des vaccins contre les variants dominants et qu’ils partagent leurs données avec l’OMS. » Objectif? Lever l'embargo sur les compositions des vaccins imposé par les laboratoires pharmaceutiques. Parce que pour mettre fin à la pandémie comme le souhaite l’Organisation mondiale de la santé, “il faudrait que tous les pays vaccinent 70% de leur population d’ici la mi-2022” selon elle. Mais cet objectif est encore loin d’être atteint, en particulier sur le continent africain.