Le 17 mai prochain à Rabat : Cervantès rend hommage à la photographie de Juan Rulfo


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Lundi 13 Avril 2009

Les cimaises de la salle des expositions de l’Institut Cervantès de Rabat abritent, le 17 mai 2009 à 18h30, une exposition du photographe espagnol, Juan Rulfo. Colorée, cette exposition sera marquée par la présence de Víctor Jiménez, directeur de la Fondation Juan Rulfo. Cet événement est organisé par l'Institut Cervantès de Rabat. En collaboration avec le Service Culturel de l'Ambassade d'Espagne, l'Ambassade du Mexique, la Fondation Juan Rulfo, et la Lunwerg éditoriale.
Pour la première fois on découvre l'art caché de ce grand auteur mexicain appartenant à la littérature du réalisme magique latino-américain, auteur du roman `Pedro Páramo'(1955) et le livre de contes ‘El Llano en llamas’ (1953).
Juan Rulfo (1918, Apulco, état de Jalisco-1986, Ciudad de México), a commencé à photographier par penchant durant les années 30. Provenant du monde rural mexicain, il a écrit ses premières histoires, ‘Nos han dado la tierra’ (nous ont donné la terre) et ‘Macario’` entre 1945 et 1946. À partir de 1958, les traductions des histoires et le roman se succéderont à un rythme croissant. Rulfo collabore occasionnellement pour des scénarios cinématographiques et en 1964 commence à travailler à l'Institut National Indigène. À partir de là, il se dit que ‘sa renommée croîtra avec chaque livre qu’il ne publie pas' et recevra au Mexique le Prix National de Littérature en 1970, et en 1983, le Prix Prince d'Asturies. Son legs est conservé à la Fondation Juan Rulfo du Mexique dont le directeur, Víctor Jiménez, présentera à l’Institut Cervantès de Rabat une introduction de l'auteur singulier et du photographe remarquable, Juan Rulfo.
Architecte diplômé de l'Université Nationale Autonome du Mexique, Víctor Jiménez a travaillé dans les années 70 de manière indépendante, en projetant et en construisant, entre d'autres œuvres, la maison de campagne (1972) de l'écrivain Juan Rulfo, dans les alentours du volcan Popocatépetl. En 1995-96 il a mené à bien, pour l'Institut National des Beaux Arts du Mexique, la restauration des maisons de Diego Rivera et Frida Kahlo.
En 1992-93 il a projeté et dirigé la construction de la maison et la bibliothèque (10.000 volumes) de la famille Rulfo dans la ville du Mexique en entamant, cinq ans plus tard, sa carrière comme auteur et éditeur de livres sur l'histoire, l'architecture et la culture de l'État mexicain d'Oaxaca.
Il est l’auteur d'un des textes introductifs du livre de photographies de Juan Rulfo México: Juan Rulfo fotógrafo, publié en 2001 par Lunwerg et a été coordinateur, avec Alberto Vital et Jorge Zepeda, du livre Tríptico para Juan Rulfo. Poesía, fotografía, crítica (2007). Depuis mars 1998 il est Directeur de la Fondation Juan Rulfo , consacrée à l'étude de cet auteur dans les domaines de la littérature et de la photographie. Il travaille comme architecte et auteur et vient de publier un livre sur la relation entre l'Inquisition et l'architecture au Mexique pendant la période coloniale. Il développe des recherches qui termineront dans de nouveaux livres sur Juan Rulfo et son œuvre au courant de cette année 2009.
Pour inaugurer l'exposition Juan Rulfo, Fotografo, Víctor Jiménez partagera avec le public les langages autonomes de l'écriture et la photographie de Rulfo. Il guidera le public à travers la photographie d'un auteur qui a cultivé d'autres disciplines intellectuelles comme la géographie, l'anthropologie et l'histoire du Mexique, qu’il estimait hautement. D’où le fait que, curieusement, les sujets de ses photographies reflètent sa passion par le paysage mexicain, les cultures originaires de son pays et l'architecture mexicaine et que, dans la plupart de ses photos, ces trois grands aspects soient mis en communication de manière indivisible.
La présentation de l'exposition Juan Rulfo, Photographe, est tout un événement : ‘les photographies de Juan Rulfo maintenant réunies, paraissent témoigner, à première vue, plus qu'elles dépeignent des déserts, pierrailles et parois nues, une transparence liquide admirable, comme si elles étaient des images d'eau. C’est comme si Rulfo se penchait hors des tombes de Comala pour découvrir la luminosité des ombres' (Carlos Fuentes).



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