
-
SAR la Princesse Lalla Hasnaa offre à Bakou une cérémonie de thé en l’honneur de personnalités féminines azerbaïdjanaises du monde de la culture et des arts
-
Tenue à Dakhla de la 2ème édition du Colloque sur la pédagogie de la culture hassanie
-
Colloque africain sur les mutations intellectuelles et le développement à Laâyoune
-
L’hommage de la SNRT à des pionniers des ondes : Pour relier le passé éternel au présent revivifié
Un tour de force qui a évité un carnage. Ce nouveau projet s'inscrit dans la lignée de la production récente d'Eastwood retraçant des histoires réelles de personnages aux expériences hors du commun, après "American Sniper" (2014), film très controversé sur un tireur d'élite en Irak, et "Sully" (2016), sur l'amerrissage forcé d'un vol commercial sur le fleuve Hudson, avec Tom Hanks. Sauf qu'à la différence des précédents films, il a fait le pari de faire tourner les trois véritables "héros" du Thalys: Spencer Stone, Alek Skarlatos et Anthony Sadler. "C'était très intéressant de revenir dans le train. (...) Psychologiquement, ce n'était pas traumatisant pour nous car personne n'a perdu la vie ce jour-là et beaucoup de positif est sorti de tout ça", a confié Anthony Sadler à l'hebdomadaire français Paris Match. Le réalisateur a aussi engagé des personnels de santé et des pompiers du nord qui ont répondu à l'alerte donnée alors que le Thalys Amsterdam-Paris était dérouté vers la gare d'Arras, dans le nord de la France. Filmée sans esbroufe, la scène du Thalys arrive tardivement dans le film, qui dure un peu plus d'1h30 et permet d'y voir plus clair dans le déroulement des faits.
En revanche, le réalisateur d'"Impitoyable" passe la première partie du film à explorer le parcours de ces trois inséparables, élevés dans les environs de Sacramento (Californie). Son attention se porte tout particulièrement sur Spencer. Gamin élevé par sa mère, fasciné par les armes, il a collé au mur de sa chambre l'affiche du film d'Eastwood "Lettres d'Iwo Jima" et rêve de sauver des vies, quitte à ne pas respecter les règles du jeu. Taiseux au crâne rasé, c'est lui qui foncera le premier sur le jihadiste, au péril de sa vie. Tout au long du film, Eastwood va semer des indices pour annoncer le destin de ce personnage.
Le film va ensuite se concentrer sur le tour d'Europe des trois amis (Venise, Rome, Berlin, Amsterdam et Paris), résumé par des scènes de beuverie, de pole dance en boîte de nuit et de selfies pris à la perche devant des lieux touristiques. C'est à l'Elysée que cette histoire édifiante se conclut: les trois héros y ont reçu la Légion d'honneur, la plus haute distinction française. Une scène qui mêle images d'archives et reconstitution maladroite avec un faux président français, de dos, auquel personne ne croit. Très attendu, "Le 15h17 pour Paris" a été présenté en avant-première en France à un public trié sur le volet mais n'a pas été montré à la presse. Le réalisateur ne s'est guère exprimé sur ce projet, laissant le champ médiatique à ses trois "héros".