-
Un colloque international sur le "Dialogue des cultures et des civilisations" à Fès
-
Ernest Urtasun : L'Espagne devrait boycotter l'Eurovision si Israël y participe
-
Lancement de la 23ème édition du Grand prix national de la presse
-
Appel à la valorisation du patrimoine architectural et de la mémoire de la ville d’Azemmour
Les faits divers continuent à inspirer le cinéma : dans "Paul Sanchez est revenu!", polar de Patricia Mazuy ("Sport de Filles", "Travolta et Moi"), Laurent Lafitte est un criminel en cavale, traqué par une jeune gendarme obstinée.
Aux Arcs-sur-Argent (Var), Paul Sanchez, criminel disparu depuis dix ans après avoir tué toute sa famille, a été aperçu à la gare. Marion (Zita Hanrot), une jeune gendarme, y croit et décide de retrouver sa trace. Si par son sujet, le film fait immédiatement penser à l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès - soupçonné d'avoir tué sa femme et ses quatre enfants en 2011, et introuvable depuis -, la réalisatrice, elle, évoque plutôt un archétype.
"Paul Sanchez, c'est Dupont de Ligonnès, c'est (Yves) Godard (médecin disparu en 1999 avec sa famille, ndlr), c'est (Jean-Claude) Romand (qui a assassiné sa femme, ses enfants et ses parents en 1993 après leur avoir menti pendant des années). Simplement, ce n'est pas le récit d'un fait divers, c'est le récit de la façon dont il devient une sorte de projection collective", explique-t-elle à l'AFP.
Pour elle, "Paul Sanchez est revenu!" est "un film qui travaille la façon dont on fantasme un fait divers", avec "l'espèce de voracité qu'il peut y avoir parfois dans la vie à lire les faits divers dans les journaux, ou à regarder."
Rythmée par une musique signée de l'ex-membre du Velvet Underground John Cale, cette histoire de chasse à l'homme autour du Rocher de Roquebrune prend parfois des allures de western. Elle est agrémentée d'une touche de burlesque dans la description de la gendarmerie et du personnage de Marion, "qui voudrait tellement être au GIGN et s'entraîne la nuit", ou de ce criminel en pleine improvisation, interprété par Laurent Lafitte.
L'acteur de 44 ans, vu aussi bien dans "Papa ou Maman" qu'à la Comédie-Française, devait "être beau comme un Cary Grant et aussi naze qu'un troisième rôle d'un film de série B", souligne la cinéaste. "On a l'impression que tout est un peu bancal, c'est pas un criminel professionnel, il improvise au fur et à mesure", ajoute encore le comédien.