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Une initiative qui coïncide, comme par enchantement, avec le réchauffement du front social voire le début d’incendie qui a accompagné la nomination du gouvernement Benkirane. Celui-ci compte d’ailleurs tout entreprendre pour faire baisser cette tension y compris par la répression comme il l’a fait jusqu’ici. Etant entendu qu’il n’a plus les moyens de répondre, comme l’a affirmé Abdelaziz Rabbah, aux revendications légitimes des travailleurs qui seront acculés à faire grève pour défendre leurs droits. Aussi a-t-il fait de la réglementation de la grève une priorité incontournable.
Une commission ministérielle chargée d’examiner cette question et les mesures nécessaires y afférentes, ainsi que la loi organique réglementant la grève a été mise sur pied ce jeudi.
Concernant cette question, Larbi Habchi, membre du bureau central de la Fédération démocratique de la Justice et du groupe fédéral à la Chambre des conseillers, nous a déclaré avoir constaté une régression au niveau des libertés syndicales dans de nombreux secteurs dont la Justice, Ittissalat Al Maghrib, l’ONE, Barid Al Maghrib, entre autres établissementes.
Au lieu de procéder à l’annulation de l’article 288 du Code pénal qui punit d’emprisonnement, la ratification des conventions internationales, notamment la 87 relative à la liberté syndicale, le gouvernement persiste dans l’entrave à l’exercice du droit syndical, a-t-il fait savoir.
Pour ce qui est des prélèvements sur les salaires des grévistes, Larbi Habchi a qualifié cette décision d’illégale en l’étape actuelle, puisque le projet de loi organique sur la grève n’est pas encore examiné dans sa globalité. Pour faire face aux débrayages, le gouvernement a opté pour une approche sécuritaire, alors qu’il devait accorder la priorité à l’approche sociale, ce qui montre que l’Exécutif ne fait pas preuve de volonté d’ouvrir un dialogue positif et productif pour répondre aux attentes légitimes des salariés, a-t-il précisé.
Pour sa part, le secrétaire provincial de la FDT à Khénifra, Ali Fennich, a déclaré qu’il est, par principe, contre les prélèvements sur les salaires des grévistes. La balkanisation a gravement affecté le champ syndical au niveau national. Il est donc impératif, pour faire face à ces grèves répétitives, que la loi organique sur la grève voit le jour en accord avec le gouvernement et les centrales les plus représentatives, a-t-il poursuivi.
Rappelons que le ministre de l’Intérieur, Mohand Laenser, avait menacé en février dernier d’effectuer des prélèvements sur les salaires des fonctionnaires grévistes des collectivités locales. S’exprimant devant la Chambre des représentants, lundi 13 février, il avait indiqué que les grèves répétitives, qualifiées d’anarchiques, dans le secteur sont sorties de leur contexte et que son département ne compte pas rester les bras croisés tant que les services rendus aux citoyens sont en souffrance.