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Lancement du programme américano-marocain de partenariat pour l'enseignement supérieur

Doté d’ un budget de 5 millions de dollars, HEP-M permettra au Royaume de former une nouvelle génération d’ enseignants hautement qualifiés


Libé
Jeudi 17 Septembre 2020

Le programme de partenariat pour l'enseignement supérieur au Maroc (HEPM), entre le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’Agence américaine de développement international (USAID), a été lancé, mercredi à Rabat, en présence d’une panoplie de personnalités universitaires, politiques et diplomatiques.

Ce programme, doté d’un budget de 5 millions de dollars, contribuera au renforcement des efforts déployés par le ministère pour la mise en œuvre de la loicadre 51-17 relative à l'éducation, la formation et la recherche scientifique, spécialement le volet relatif à la formation initiale des enseignants de l’enseignement primaire.

Le programme HEP-M sera mis en œuvre sur les cinq prochaines années par Mary Lou Fulton Teachers College de l’Université de l’Etat de l’Arizona, en collaboration avec les universités et centres régionaux des métiers de l'éducation et de la formation (CRMEF). Dans le cadre de ce partenariat, les universités marocaines bénéficieront d’appui en termes de renforcement de leurs capacités institutionnelles, ainsi que d’une mise à niveau de leurs ressources humaines pour la mise en œuvre du nouveau programme de formation initiale des enseignants du primaire "Licence en éducation" au sein des CRMEF.

De même, les enseignants seront dotés de compétences à même d’améliorer leurs pratiques d’enseignement et répondre aux besoins d'apprentissage des élèves.

Intervenant à la cérémonie de lancement officiel, le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Saaid Amzazi, a mis en avant la nécessité de développer les compétences des enseignants du cycle primaire et de les initier aux techniques d’apprentissage à distance, ainsi qu’aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).

A cet égard, le ministre a mis en relief la particularité du profil de l’enseignant du cycle primaire, expliquant qu’il doit être multidisciplinaire et polyvalent.

Saaid Amzazi a souligné la mise en place du cycle de licence en éducation pour les bacheliers souhaitant intégrer le domaine de l’enseignement, précisant que cette licence permet la poursuite de la qualification dans les centres régionaux des métiers d’éducation et de formation et dans les établissements d’enseignement pendant une période de deux ans.

Par ailleurs, le responsable gouvernemental s’est félicité de la coopération fructueuse entre le ministère et l’USAID, ajoutant que ce programme intervient dans le cadre des perspectives de réforme du système éducatif.

Pour sa part, le ministre délégué chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Driss Ouaouicha a affirmé que les enseignants du cycle primaire représentent la base du système éducatif, saluant les efforts déployés par l’USAID dans le cadre de ce programme pour la promotion de l’enseignement primaire. Le responsable a relevé qu’il s’agit d’une coopération bilatérale entre le Maroc et les EtatsUnis, visant à faire bénéficier le Royaume de l’expérience américaine dans le domaine des sciences de l’éducation et aider le Royaume à relever les défis pédagogiques du 21ème siècle.

De son côté, l’ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, David Fisher, a indiqué que le programme de partenariat pour l’enseignement supérieur au Maroc jettera les bases d’un nouveau système de formation des formateurs, fournissant au Royaume une nouvelle génération d’enseignants hautement qualifiés.

2.250 établissements scolaires fermés pour cause de coronavirus

Un total de 2.250 établissements scolaires sont actuellement fermés au Maroc en raison de risques toujours vivaces de contamination au nouveau coronavirus, selon les chiffres obtenus par l'AFP auprès du ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

"On est actuellement à environ 950.000 élèves", dont les écoles sont fermées, sur les quelque 7 millions qui devaient faire leur rentrée en septembre, a indiqué à l'AFP la porte-parole du ministère. Plus de 2.000 nouveaux cas quotidiens d'infection ont été recensés ces derniers jours au Maroc, pour un total de 90.324 personnes contaminées, dont 1.648 décès mercredi soir.

Différentes mesures d'urgence (renforcement des contrôles policiers, couvrefeu, restrictions des déplacements, etc....) ont été prises dans le pays, en droite ligne avec les pouvoirs étendus conférés au ministère de l'Intérieur dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire.

L'enseignement à distance a ainsi été imposé dans tous les établissements situés "dans des quartiers fermés ou classés comme foyers épidémiques" et pour tous les enfants venant de familles contaminées.

Le lycée français de Casablanca (près de 4.000 élèves) a annulé sa rentrée en présentiel suite aux restrictions imposées dans la capitale économique, tandis que celui de Rabat (environ 2.500 élèves) a fermé en début de semaine après la détection de plusieurs cas de contagion, a indiqué Olivier Brochet, le directeur de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger, lors d'un point de rentrée à Paris.

Avec le chaos généré fin juillet par l'annonce de sévères restrictions de déplacements touchant plusieurs villes à la veille de l'Aid Al Adha, puis, début septembre, la fermeture surprise des établissements scolaires de Casablanca la veille de la rentrée, la presse locale et les réseaux sociaux pointent "le ras-le-bol des Marocains" face à des "décisions hâtives, incompréhensibles et parfois contradictoires".

Beaucoup s'inquiètent aussi du risque de décrochage des élèves issus des milieux défavorisés, en droite ligne avec une récente étude publiée par l'organisation Human Rights Watch selon laquelle l'enseignement à distance a exacerbé les "inégalités préexistantes". Alors que la rentrée dans les universités a été décalée à mi-octobre, la fermeture des frontières asphyxie le secteur universitaire qui avait vu les effectifs d'étudiants étrangers passer de 3.289 en 2010 à 7.941 en 2019, venant majoritairement d'Afrique subsaharienne, selon la presse.


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