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Organisée par le Policy Center for the New South (PCNS) et l’Institut européen de la Méditerranée (IEMed), cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet "Soutien à la réflexion et aux consultations sur le Pacte pour la Méditerranée", en vue de proposer une approche renouvelée, pragmatique et inclusive pour renforcer la coopération entre l’Union européenne et ses partenaires du voisinage Sud.
Dans son allocution à cette occasion, Karim El Aynaoui, président exécutif du PCNS, a souligné l’importance d’engager une réflexion approfondie sur l’avenir des relations euro-méditerranéennes, ajoutant que le moment est particulièrement propice pour repenser ces relations et pour que les pays réévaluent plus largement leur politique étrangère.
M. El Aynaoui a relevé que des espaces de dialogue stratégique sont en train de se créer et que la politique reprend aujourd’hui une place centrale, dans un sens moderne, favorisant des échanges plus poussés sur la nature des relations à établir, les valeurs à partager et les moyens de dépasser les difficultés accumulées au fil des années.
Mettant en avant l’intérêt croissant des acteurs de la rive Sud de la Méditerranée pour ce type de discussions, il a affirmé que de nombreux partenaires sont prêts à s’engager sur divers sujets et dans un cadre de coopération renouvelé. A cet égard, il a salué l’initiative de l’Union européenne de revoir son approche à travers le Nouveau pacte pour la Méditerranée, soulignant que cette dynamique répond à une attente forte dans la région.
De son côté, Seven Florins, président exécutif de l’IEMed, a mis en avant le rôle central joué depuis trois décennies par le réseau EuroMeSCo et l’IEMed dans la promotion du dialogue, de la recherche et du plaidoyer en faveur d’un renforcement des liens entre l’Europe et son voisinage méridional.
M. Florins a insisté sur l’importance cruciale de l’expertise indépendante et de la coopération multilatérale pour relever les défis communs, dans un contexte géopolitique marqué par des conflits, l’urgence climatique, les disparités économiques et les transitions sociales.
Il a exprimé le soutien de son institution à la réflexion autour d’un Nouveau pacte pour la Méditerranée, plaidant pour une approche inclusive, participative et tournée vers l’avenir, impliquant pleinement les partenaires du Sud. Ce pacte, a-t-il estimé, doit aller au-delà de la simple conception pour favoriser l’implication active des acteurs de la région et mobiliser les efforts en vue de sa mise en œuvre effective.
A cet égard, il a fait savoir qu’un large exercice de consultation en ligne, à l’échelle régionale, a été mené révélant des résultats préliminaires significatifs. Selon ces premières données, près de 80% des experts du voisinage Sud considèrent l’Union européenne comme l’acteur principal de la région, tandis qu’une majorité estime que le partenariat UE-voisinage Sud recèle un fort potentiel, notamment en matière de réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), de croissance économique et de consolidation des alliances géopolitiques.
Intervenant à cette occasion, Stefano Sannino, directeur général pour le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et le Golfe à la Commission européenne, a mis en avant l’importance du nouveau dispositif mis en place par la Commission, qui consacre pour la première fois un portefeuille exclusivement dédié à la région méditerranéenne, soulignant que ceci reflète l’intérêt particulier accordé par la présidente de la Commission européenne à cette zone stratégique, marquant ainsi une évolution inédite dans la structuration des relations euro-méditerranéennes.
Dans ce cadre, il a rappelé que l’élaboration d’un Pacte pour la Méditerranée s’appuierait sur les acquis de l’Agenda 2021 pour la Méditerranée.
La Commission privilégie une approche consultative avant la finalisation de ce document stratégique, en menant des concertations avec les gouvernements des pays du voisinage Sud et les acteurs de la société civile, afin de mieux cerner les attentes et les priorités de la région, a-t-il précisé.
M. Sannino a relevé que ces consultations ont révélé une demande forte pour des actions concrètes et pragmatiques, visant à dépasser les approches théoriques au profit de projets tangibles susceptibles d’améliorer les conditions de vie des populations. Il a ainsi insisté sur la nécessité de privilégier des initiatives à impact direct, en particulier dans les domaines de l’énergie, de l’économie verte, de la coopération universitaire et de la dimension culturelle, avec une attention particulière portée à la jeunesse.
Les conclusions de ces consultations, seront prises en considération dans l’élaboration du Nouveau pacte pour la Méditerranée, en amont de son adoption prévue à l’occasion du 30e anniversaire du Processus de Barcelone, en vue de renforcer le partenariat euro-méditerranéen et de contribuer à la sécurité et au bien-être des deux rives de la Méditerranée.