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La révolte devenue guerre civile, qui a fait 60.000 morts depuis 22 mois, est en train de «détruire petit à petit» le pays, a déclaré M. Brahimi après avoir rendu compte de sa mission au Conseil de sécurité.
Ce dernier, malgré ses divisions, ne peut plus attendre pour «se colleter avec ce problème», a-t-il martelé, invitant les 15 pays à «exercer un peu plus de pression» sur les belligérants.
L’émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie a reconnu qu’il «n’avait pas fait beaucoup de progrès» mais a rejeté l’idée d’abandonner.
Estimant que le président syrien Bachar al-Assad avait perdu sa légitimité, il a suggéré que le Conseil «lève l’ambiguité» de la déclaration de Genève, qui prévoit un gouvernement de transition sans se prononcer sur le sort d’Assad. Pour M. Brahimi, ce gouvernement devrait avoir «tous les pouvoirs de l’Etat».
Les Occidentaux et l’opposition syrienne réclament le départ d’Assad alors que la Russie refuse de l’envisager a priori. Moscou et Pékin ont mis trois fois leur veto à des résolutions occidentales visant à faire pression sur Damas.
Selon des diplomates présents, M. Brahimi a peint devant le Conseil un tableau très noir d’un conflit qui a atteint «des niveaux d’horreur sans précédent» et risque de «contaminer» les pays voisins, où sont réfugiés des centaines de milliers de Syriens.
Sur le terrain, les violences n’ont connu aucun répit, avec la découverte notamment de dizaines de corps à Alep, la métropole du Nord en proie aux combats.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui s’appuie sur des militants et des médecins, a fait état de «65 cadavres non identifiés retrouvés à Boustane al-Kasr», quartier tenu par les rebelles.
«Agés d’une vingtaine d’années, ils ont été exécutés d’une balle dans la tête. Vêtus en civil, la majorité ont les mains liées derrière le dos», a-t-il ajouté.