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« On n’arrive pas à comprendre cette interdiction de la part des autorités alors qu’on dispose d’une autorisation en bonne et due forme du maire de la ville de Tanger lui-même. Ceci d’autant plus que le programme de deux journées ne comporte que des activités culturelles et une caravane devant relier Tanger à Sebta», nous a expliqué Aboubakr El Khamlichi, président de Chabaka. D’après lui, l’interdiction émane du caïd qui n’a même pas pris le soin de la motiver. « Il s’est contenté de nous souligner que l’interdiction a été décidée suite à de hautes instructions alors qu’au départ, il nous avait affirmé qu’elle a eu pour cause le fait que notre association œuvrait dans l’illégalité. Un argument qui ne tient pas la route puisque notre association existe depuis 2001 », nous a-t-il précisé.
Aboubakr El Khamlichi nous a précisé qu’après l’interdiction durant la journée du samedi 5 octobre de la projection de films sur l’immigration et la présentation d’une pièce de théâtre d’une troupe venue spécialement du Guatemala, la ville de Tanger a connu le lendemain une descente policière massive afin d’empêcher le départ de la caravane vers Sebta. « On a été surpris par le nombre d’éléments des forces de l’ordre déployé sur place. Ces dernières ont menacé de confisquer les permis des chauffeurs de l’association et de mettre leurs véhicules à la fourrière. Plus, ils ont même interdit à l’équipe de télévision espagnole « Canal Sur » de couvrir cet événement», nous a-t-il expliqué.
Des propos que partage Abdelkhalek Hamdouchi, président de Pateras de la vida, qui nous a affirmé que c’est la deuxième année consécutive que les autorités interdisent pareille manifestation sans donner d’explications. « On avait l’habitude de commémorer cet événement depuis 2005 afin de préserver la mémoire des victimes et de sensibiliser l’opinion publique sur l’ampleur de la migration irrégulière mais dernièrement les autorités ont décidé de tout arrêter. Pourquoi ? Personne ne le sait », nous a-t-il indiqué.
Pour les membres de Chabaka, l’attitude des autorités est difficile à digérer d'autant plus que les pouvoirs publics entendent mener une nouvelle politique migratoire plus « humanisée». « On est d’autant plus stupéfaits que le dernier rapport du CNDH sur l’immigration clandestine au Maroc et les instructions Royales appelant à une nouvelle politique migratoire ne datent que de quelques mois », a souligné Aboubakr El Khamlichi. Même son de cloche de la part d’Abdelkhalek Hamdouchi qui pense que les agissements des autorités témoignent du hiatus qui existe entre le discours officiel et la réalité.